En lisant ce qui s’écrit sur elle, Dominique se dit désemparée. Elle est la personne qu’on accuse d’avoir porté une gifle à la principale du collège Henri-Matisse, à Nice.
En désaccord avec cette première version, elle dit vouloir « rétablir la vérité ».
Jeudi 16 octobre 2025, aux alentours de 17 heures, elle est de passage au volant de sa voiture devant le collège, dans lequel aucun de ses enfants n’est scolarisé. Elle se retrouve derrière une file d’autos à l’arrêt.
« J’ai attendu dix minutes, puis je suis descendue de ma voiture pour voir ce qu’il se passait », affirme Dominique.
En réalité, c’était la sortie des cours et les parents attendaient leurs enfants, garés en double file. « J’ai croisé des policiers qui m’ont dit de dépasser sur la voie de gauche », poursuit-elle.
« Elle criait tellement fort que j’ai voulu remonter ma vitre »
Ce qu’elle commence à faire, avant d’être interpellée par la cheffe d’établissement.
« Je roulais au ralenti, prudemment. La principale est arrivée en hurlant, m’a dit que je n’avais pas le droit de me déporter, que je devais attendre », se souvient l’automobiliste.
Elle rétorque avoir dépassé sur autorisation de la police. « Elle m’a répondu que c’était elle la principale, que c’était elle qui décidait. Elle semblait très fâchée. Elle criait tellement fort que j’ai voulu remonter ma vitre », raconte Dominique.
« Je l’ai repoussée »
Vient l’altercation. « La principale a commencé à mettre sa main dans ma voiture, je ne sais pas ce qu’elle voulait faire. Elle était complètement hystérique, elle m’a fait peur, et à ma fille aussi, alors je l’ai repoussée », se remémore la mère de famille, la voix tremblante.
Selon elle, il y avait de nombreux témoins devant l’établissement, ainsi que les policiers qui lui avaient conseillé de dépasser.
« Ils m’ont demandé de me mettre sur le côté, je leur ai expliqué ma version et ils sont allés parler à la principale. » Dominique est ensuite repartie, avant d’aller faire une déposition au commissariat Foch de Nice.
Alors, qui des deux dit vrai ? L’enquête vise à le déterminer. Contacté, le rectorat n’a pas répondu à notre sollicitation pour donner sa version.