Le premier délit de l’histoire commis dans l’espace n’a pas eu lieu. Summer Heather Worden, qui accusait sa femme astronaute d’avoir illégalement accédé à son compte bancaire depuis la Station spatiale internationale (ISS), a récemment avoué avoir menti, rapporte New York Times.
Les faits remontent à janvier 2019. L’Américaine, ancienne officière du renseignement de l’armée de l’air des États-Unis, avait accusé sa femme, l’astronaute Anne McClain, d’avoir consulté ses comptes bancaires sans son accord. Depuis l’ISS, elle aurait deviné le mot de passe et accédé au compte en ligne de son épouse.
Elle avoue le mensonge et plaide coupable
L’affaire avait fait sensation, car il s’agissait du premier délit officiellement enregistré dans l’espace. La plainte de Summer Heather Worden avait provoqué une enquête de l’inspecteur général de la Nasa et une autre de la Commission fédérale du commerce. Mais des éléments ont rapidement mis les enquêteurs sur une autre piste.
En avril 2020, un premier mensonge de l’ex-officière a été mis au jour. Les investigations ont ensuite révélé qu’elle avait donné dès 2015 à sa femme l’accès à ses comptes personnels dans le cadre de la gestion commune des finances du couple. Anne McClain a d’ailleurs toujours clamé son innocence.
Summer Heather Worden a finalement avoué avoir menti. L’Américaine de 50 ans risque aujourd’hui jusqu’à 5 ans de prison et 250.000 dollars d’amende pour avoir livré un faux témoignage. De son côté, Anne McClain est revenue sur Terre en août dernier après son deuxième voyage à bord de l’ISS.