Le plan en 28 points [aujourd’hui réduit à 19] que Washington a négocié avec le Kremlin n’est pas gravé dans le marbre, loin de là. C’est une ébauche, rien de plus. Et n’oublions pas l’imprévisibilité de Trump, qui peut à tout moment faire machine arrière, même si, cette fois, je doute qu’il recule.

Cet accord n’est clairement pas en faveur de l’Ukraine. Pour autant, ce n’est pas une “capitulation”. Ceux qui le dépeignent ainsi ne veulent tout simplement pas voir les négociations aboutir. L’Ukraine pourra encore améliorer sa position, à la marge certes. “Vous n’avez pas les cartes en main”, avait lancé Trump à Zelensky. Malheureusement, après le récent scandale de corruption, le président ukrainien est effectivement plus affaibli que jamais.

L’Ukraine n’a pas la moindre chance de gagner cette guerre : voilà ce que des responsables américains n’ont cessé de me répéter depuis le début du conflit. Le retrait de l’aide américaine au début de 2025 a vérifié leurs dires, puisque les Européens n’ont pas su combler le vide. Ils ont beau se faire les défenseurs d’un ordre mondial qui s’étiole à vue d’œil, l’histoire retiendra qu’au moment décisif ils n’ont pas voulu mettre la main à la poche et tenir parole. Sur la première moitié de l’année, l’aide totale à l’Ukraine s’est élevée en moy