Le centre antidouleur du CHU de Montpellier est au cœur de la tourmente depuis la diffusion d’une enquête du youtubeur G Milgram, spécialisé dans la dénonciation des dérives pseudo-scientifiques. Dans sa vidéo, une jeune femme raconte avoir été reçue lors d’une consultation où se mêlaient questions familiales très personnelles, références au traumatisme intergénérationnel et pratiques aux airs de rituels.

Des images et extraits déjà diffusés sur les réseaux sociaux viennent étayer ses propos. Face aux révélations, l’Ordre de l’Hérault évoque des « dérives hallucinantes ».

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« Porter du bleu » signifie manque d’amour ?

Le premier praticien cité, le docteur Patrick Giniès, l’un des pionniers de la prise en charge de la douleur en France, a été suspendu à titre conservatoire par l’hôpital selon Midi Libre. Le médecin, qui revendique une approche intégrant hypnose, sophrologie ou art-thérapie pouvait tenir ce genre de propos lors d’une conférence filmée avec des patients atteint de fibromyalgie : « Quand on porte des t-shirts comme ça, c’est que la mère était parfois défaillante. Porter un bleu profond à votre âge encore jeune, c’est qu’on a perçu chez la mère ce défaut d’amour ».

La guérison dépendrait « de la relation du patient à Dieu »

Le second médecin pointé du doigt, le docteur Olivier Abossolo, n’exerce plus au CHU depuis un an. Dans la vidéo, on voit l’ordonnance qu’il a prescrit à une patiente. Il y est fait mention de coquilles d’huîtres en poudre ainsi qu’un traitement inventé par un géologue capable de guérir la maladie de Parkinson, le cancer ou encore Alzheimer – son inventeur n’a jamais pu prouver son efficacité et il a même été condamné pour exercice illégal de la médecine.

Olivier Abossolo affirme également que la guérison dépendrait « de la relation du patient à Dieu ». Aujourd’hui installé en Suisse, « on va faire en sorte qu’il ne revienne pas » déclare Philippe Cathala, président de l’ordre des mécecins de l’Hérault. 

Trois patientes suivies par le Dr Giniès ont récemment signalé dans de longs courriers des interrogations sur sa prise en charge. Deux procédures disciplinaires sont désormais actives, et le CHU assure collaborer avec les autorités sanitaires.