Vestige de l’Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme en 1925, la tour Perret de Grenoble est en pleine restauration. A cette occasion, il est possible d’adopter un claustra contre un don, à quelques mois de sa réouverture.
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Ces blocs ornés de formes géométriques font la spécificité de la tour Perret de Grenoble. Les claustras du bâtiment centenaire sont désormais proposés à l’adoption, moyennant un don d’au moins 50 euros à la Fondation du patrimoine. Selon le montant, il est possible (en suivant ce lien, avec le mot de passe reçu par mail) d’adopter ou d’offrir virtuellement l’un des 56 claustras sommitaux ou un claustra écaille parmi les 288 présents sur la tour. Ces derniers ont été imaginés par l’architecte Auguste Perret en 1925.
« Ces claustras en écailles ont une forme très particulière. Ils ont été inventés par Perret pour Grenoble. (…) La lumière rentre par de petits triangles, ce qui est magnifique les jours de plein soleil », décrit Cédric Avenier, architecte et chercheur à l’Ecole d’architecture. Ces structures en béton moulé présentent de fines ouvertures pour faire circuler l’air, rentrer la lumière, mais pas la pluie battante.

A l’intérieur de la tour Perret, les claustras laissent passer des rayons de lumière.
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© France 3 Alpes
Elles assurent la délimitation entre l’intérieur et l’extérieur de la tour, où leur aspect en relief laisse apparaître des formes géométriques dont le triangle pointe en bas. « C’est le motif parfait qu’on n’avait pas sur la tour, ça allège visuellement et c’est ce qui permet de faire ruisseler l’eau, poursuit l’architecte. Perret joint toujours l’ornement à l’utilité, mais aussi l’élément qui est facile à mettre en œuvre en chantier. »
La collecte de dons lancée par la Fondation du patrimoine a permis de récolter plus de 189 000 euros. De nombreux donateurs font part de leur attachement à ce monument, fermé au public depuis 1960. « Je suis né à Grenoble en 66 et cette tour a toujours fait partie de mon quotidien, même si j’ai dû quitter ma ville natale. J’espère pouvoir monter dedans un jour, comme ont pu le faire mes parents », écrit François quand d’autres saluent « un chef d’œuvre architectural » ou « un véritable personnage ».
L’opération « adopte un claustra » a justement été imaginée pour « renforcer » l’attachement des habitants à cette tour en béton armé, construite à l’occasion de l’Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme en 1925. Dernier témoin bâti de cet événement, la tour de 90 mètres présentait d’importants signes d’altération du béton, liés à la corrosion des armatures en acier.

Le chantier de réhabilitation de la tour Perret devrait prendre fin au printemps 2026.
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© France 3 Alpes
« C’est un grand chantier qui coûte 15,5 millions d’euros avec une très grande participation de l’État et du Département. Mais le mécénat n’est pas négligeable, même si ce n’est que quelques centaines de milliers d’euros et surtout, ça crée du lien. Ca montre bien que les Grenoblois sont attachés à la tour », souligne Claus Habfast, conseiller municipal de Grenoble délégué à la tour Perret.
Autour de l’édifice, le chantier de réhabilitation se poursuit. « On va bientôt commencer à démonter les échafaudages extérieurs. Il faut encore monter les ascenseurs d’époque qui ont été restaurés et faire de multiples petits travaux avant d’ouvrir au public », ajoute l’élu. Réaménagement du parc Paul-Mistral, aire de jeu, jardin au pied de l’édifice… La fin des travaux est prévue au printemps 2026. Les visiteurs pourront alors, à nouveau, gravir les 550 marches de cette « tour pour regarder les montagnes », selon les mots de son architecte.