Trois mois après les révélations au collège Saint-Stanislas à Nantes, la liste des établissements catholiques touchés par des abus sexuels en Loire-Atlantique s’allonge. Mi-novembre, le diocèse de Nantes avait recueilli 122 témoignages. Face à cette transparence affichée, un ancien élève réagit.

Fin août, le diocèse de Nantes lançait un appel à témoignages sur des abus sexuels, commis dans les établissements catholiques de Loire-Atlantique pendant 40 ans, des années 1960 à 2000. L’évêque, Mgr Percerou, disait vouloir une « opération vérité », il l’a eue. Au 14 novembre, soit en deux mois et demi, la cellule d’écoute du diocèse a recueilli 122 témoignages.

Il s’agit de victimes, de proches ou de simples témoins. Et désormais, après des décennies de silence sur ces abus sexuels, l’Église communique. Vendredi 21 novembre, le diocèse de Nantes a envoyé un courrier à tous ceux qui ont répondu à l’appel à témoignages pour faire un point d’étape.

Concernant le collège-lycée Saint-Stanislas, à Nantes, la cellule a reçu 86 signalements d’agressions sexuelles. Avec 52 témoignages de victimes. Et la liste des établissements touchés par ces scandales s’allonge. Aujourd’hui, treize autres établissements secondaires sont dénoncés, ainsi que huit écoles primaires, dans toute la Loire-Atlantique.

Porte-parole du collectif des victimes de Saint-Stanislas, Emmanuel Caucol était l’invité d’ICI Loire Océan ce mardi 26 novembre. La veille, avec d’autres membres, il a rencontré la Nantaise Sarah El Haïry, Haut Commissaire à l’Enfance. Elle leur a proposé d’intégrer le Conseil national des victimes, qu’elle lance en janvier prochain « pour bâtir des politiques de prévention et de protection ».

Toutes les trois minutes en France, un enfant est victime de violences physiques ou sexuelles.

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