Par

Laurent Fortin

Publié le

26 nov. 2025 à 8h19

Cet enfant, né prématuré et hospitalisé à trois reprises depuis sa naissance, avait été placé en famille d’accueil le 31 juillet 2018 après qu’un signalement pour « maltraitance » avait été effectué lors de sa dernière hospitalisation, le 17 juillet 2018, pour une « raideur de la jambe droite accompagnée de fièvre ». Il présentait alors « dix fractures des côtes » et des « hématomes » qui laissaient présager d’un « choc non accidentel ».

Retrouvé entre la Hongrie et la Roumanie

Après de premiers mois de placement « satisfaisants » dans cette famille de Basse-Goulaine, selon les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) de Loire-Atlantique, ses parents avaient « soustrait » le petit garçon à sa famille d’accueil le 9 janvier 2019 alors qu’ils exerçaient leur « droit de visite ». L’enfant avait finalement été retrouvé quatre jours plus tard à la frontière entre la Hongrie et la Roumanie.

Entendu par les gendarmes, le couple qui résidait à l’époque des faits au camp rom de Vertou, avait assuré « ne pas savoir » d’où venaient les fractures de leur fils et avaient démenti avoir exercé toute « violence ». la structure d’aide à l’enfance avait pourtant constaté que le père présentait un « comportement parfois brusque » envers son fils aîné, alors âgé de deux ans.

Aucune nouvelle de l’enfant depuis 2022

Aujourd’hui âgés de 30 ans et 28 ans, ils n’ont pas fait le déplacement au tribunal correctionnel de Nantes pour l’audience : ils résident en effet en Belgique depuis 2020. Un mandat d’arrêt européen a d’ailleurs été délivré à leur encontre en janvier 2021.

Pour leur avocat, Wenceslas Ference, le couple – qui a depuis eu un troisième enfant – a eu peur que son fils soit « adopté » par sa famille d’accueil et donc de le « perdre définitivement ». Les services sociaux n’ont aucune nouvelle du petit garçon depuis 2022.

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Reste que les violences exercées à son encontre sont « de nature grave », a recadré le procureur de la République lors de l’audience. L’enfant courait à l’époque des faits un « danger vital » s’il retournait vivre chez ses parents.

Le représentant du ministère public a pointé la « coresponsabilité » de ces derniers, qui avaient « prémédité » l’enlèvement. Il a requis à leur encontre deux ans de prison avec sursis. Le tribunal l’a suivi : ils devront également verser 5 000 € au titre du « préjudice » subi par leur enfant.

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