Il est de notoriété publique que les téléphones portables pullulent dans les prisons françaises, envoyés aux détenus par drones ou par d’autres moyens disons, plus intimes. C’est d’ailleurs devenu l’un des principaux combats du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, notamment parce que cela permet aux narcotrafiquants de poursuivre leur business depuis leurs cellules. Alors ce mercredi, le garde des Sceaux a annoncé le lancement d’une opération « massive » de fouilles dans les prisons françaises jusqu’à la fin de l’année.
« Depuis hier soir, nous commandons des opérations de très grande ampleur dans les prisons françaises », a déclaré sur RTL le garde des Sceaux. Baptisée « fouilles XXL », cette opération a été inaugurée, mardi soir, par le ministre lui-même dans la maison d’arrêt de Nanterre aux côtés de quelque 200 agents pénitentiaires et de la police.
Toutes les prisons vont y passer « d’ici le 31 décembre »
Le bilan de cette première opération est éloquent : 70 téléphones portables saisis, des clés USB, des cartes SIM et « quelques dizaines de grammes » de drogue, selon Gérald Darmanin.
« J’ai donné instruction à l’ensemble de l’administration pénitentiaire […] de faire des contrôles dans toutes les prisons d’ici le 31 décembre de façon massive », a-t-il insisté. « C’est un enjeu national qu’il n’y ait pas de téléphones portables dans les prisons », a encore déclaré Gérald Darmanin.
Notre dossier sur le narcotrafic
Ces fouilles « consistent à décourager les activités notamment liées au narcotrafic », a écrit le ministre dans la circulaire datée de mardi transmise à l’administration pénitentiaire. « La perméabilité des établissements pénitentiaires, y compris dans les quartiers sécurisés tels que les quartiers d’isolement, a facilité la poursuite de leurs activités par les délinquants et criminels, malgré leur incarcération », peut-on lire dans ce document.