Pascal Reddig, CDU, lors d’une réunion du groupe parlementaire, Berlin, 24 novembre 2025 Pascal Reddig, CDU, lors d’une réunion du groupe parlementaire, Berlin, 24 novembre 2025 NEWS AGENCY GERMANY/SHUTTERSTOCK/SIPA / NEWS AGENCY GERMANY//SIPA

En Allemagne aussi, les retraites sont source d’instabilité politique. Depuis plusieurs semaines, l’avenir de ce système empoisonne l’ambiance au sein du gouvernement du chancelier conservateur Friedrich Merz, au pouvoir depuis le 6 mai. A peine rentré de ses déplacements internationaux consacrés à l’Ukraine, ce dernier doit affronter une rébellion interne, présentée comme la plus grave crise de la coalition.

Ce sont les jeunes élus de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), rassemblés dans l’organisation Junge Union, qui contestent le projet de réforme des retraites sur laquelle la coalition, composée des conservateurs de la CDU et des sociaux-démocrates du SPD, s’est entendue cet été. Celui-ci est jugé insuffisant face aux menaces que fait peser le vieillissement démographique du pays, trop coûteux, et reposant démesurément sur les jeunes.

Alors que le niveau des retraites devrait mécaniquement baisser du fait de la diminution du nombre de cotisants, la coalition compte le maintenir inchangé, en figeant le taux de remplacement à 48 % et en compensant le déficit par le budget fédéral, comme le prévoit l’accord de coalition. C’est la prolongation de ce système après 2031 qui suscite la colère de la Junge Union, pour qui elle va au-delà des engagements pris par le gouvernement. Une commission est censée plancher sur une réforme de plus grande ampleur en parallèle.

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