LA MINUTE PHILO – Quand on fut longtemps l’un des chantres de la doxa, on ne peut que déplorer son hégémonie finissante.

Les paniques morales d’une idéologie dominante mise à mal sont toujours divertissantes. Elles s’expriment souvent par les bouches d’une nomenklatura déclinante, bouleversée de voir et d’ouïr sa domination intellectuelle et morale remise en cause.

C’est ainsi que l’on put récemment entendre sur RTL Alain Souchon, rimailleur vieillissant, ému par la possible accession au pouvoir du RN : « si jamais il y avait un président venant du Rassemblement national, il y aurait une révolution » ;« je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu’un du Front national : (…) si ça arrivait, on irait en Suisse ». Une telle réaction se comprend aisément.

On savait déjà qu’Alain Souchon n’était pas Rimbaud. On sait désormais qu’il n’est pas Aristote

Paulin Césari

Quand on fut longtemps l’un des chantres de la doxa, exprimant à travers quelques bouts-rimés un éloge sans bornes et sans risques d’un progressisme pontifiant, on ne peut que déplorer son hégémonie finissante. Regretter le bon vieux temps ; celui d’une défunte colonisation idéologique. Temps béni de l’ancien monde…

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Le Figaro

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