Depuis samedi, sculpteurs confirmés et jeunes mains curieuses partagent le même espace au cœur de la nature guadeloupéenne. Organisé par l’association ARTKWI, le Symposium de sculpture offre au public une expérience artistique immersive. Dans le parc de l’habitation Zévallos et au site archéologique Ouatibi-tibi, les visiteurs peuvent assister en direct à la création d’œuvres monumentales sur bois et sur pierre.
La sculpture, une transmission vivante
Parmi les moments forts du symposium, les ateliers de sculpture pour enfants attirent l’attention. Thomas Petit, sculpteur plasticien collaborant avec l’association Love Generation, initie les plus jeunes à la manière de tenir le maillet, à doser leur force, et à ressentir la matière sous leurs mains.
« C’est un peu dur, mais ça, c’est bien », lance l’un d’eux, concentré sur son premier coup de ciseau. Thomas apprécie leur spontanéité et leur sens de l’écoute : « Parfois, c’est plus simple qu’avec des adultes », sourit-il.
Des résidences d’artistes ouvertes au public
Un peu plus loin, les artistes en résidence s’attaquent à des blocs imposants. Cédrick Boucard, artiste plasticien, s’essaie pour la première fois à la sculpture sur pierre. Il souligne l’exigence physique du travail : « Il faut retirer de la masse, c’est là toute la difficulté. » Non loin, Kafé Bétian sculpte le bois à la tronçonneuse : son ambition, créer « une porte vers le futur ».
Un thème commun, des expressions uniques
Le thème de cette 2è édition, « les jardins du divers », guide les réflexions et les formes. Pour François Piquet, artiste et organisateur, l’enjeu est aussi de permettre aux créateurs de sortir de leur zone de confort : « Le symposium offre la possibilité de travailler sur des formats ou des matériaux inaccessibles habituellement. »
Visible jusqu’au 21 décembre, le Symposium de sculpture invite le public à découvrir la création en temps réel et à déambuler entre les œuvres qui, demain, enrichiront le patrimoine artistique du Moule.