Il ne s’agissait pas d’un avion de combat au sens strict mais il était déterminant pour l’avenir de l’armée russe. Moscou a perdu ce mardi son « laboratoire volant » A-100LL dans une attaque de drones de l’armée ukrainienne sur la base aérienne de Taganrog, dans la région de Rostov.
Confirmée par l’état-major ukrainien et le ministère de la Défense de l’Ukraine, l’opération a nécessité des drones unidirectionnels à longue portée Bars, et des missiles de croisière Neptune, pour toucher le site militaire situé à un peu plus de 100 km du front.
Un deuxième avion de test endommagé
Des images satellite des conséquences de la frappe, partagées sur les chaînes ukrainiennes de la plate-forme Telegram, ont dévoilé l’étendue des dégâts. On peut voir deux épaves d’avion parties en fumée à côté de hangars militaires.
Parmi les deux, la destruction de l’avion d’essai A-100LL a été confirmée. Il était utilisé pour tester les technologies du futur avion de guet aérien avancé et de commandement A-100. Il remplissait « un rôle crucial » pour la Russie, selon l’agence de presse ukrainienne RBC Ukraine.
Utilisé exclusivement pour le développement technologique, le A-100LL, dont le premier vol a eu lieu le 26 octobre 2016, était la plateforme d’essai pour le projet russe A-100, destiné à remplacer l’avion AWACS A-50 de l’ère soviétique.
Pensée par la société aéronautique Beriev, spécialisé dans les avions de surveillance et de contrôle aérien, l’A-100LL était régulièrement stationné sur la base aérienne de Taganrog, principal site utilisé par l’entreprise de défense. De quoi en faire une cible de choix pour l’Ukraine. Dans cette attaque, Kiev a également cause des dégâts à un autre avion expérimental moins côté, le A-60.