Anthony Jezegou a passé dix-huit ans au Crédit Agricole.

Anthony Jezegou a passé dix-huit ans au Crédit Agricole.

CIVB

1 Un profil de manager

Qui mieux qu’un banquier, qui plus est directeur &agrave…

Anthony Jezegou a passé dix-huit ans au Crédit Agricole.

Anthony Jezegou a passé dix-huit ans au Crédit Agricole.

CIVB

1 Un profil de manager

Qui mieux qu’un banquier, qui plus est directeur à Bordeaux du service viticulture du Crédit Agricole depuis 12 ans, peut-il être plus au fait de la crise structurelle traversée par le vignoble ? C’est ce profil de connaisseur du tissu économique local, en la personne d’Anthony Jezegou, qui a été choisi pour prendre la direction générale du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Originaire de Bretagne, il a d’abord travaillé, de 2004 à 2007, dans un cabinet de courtage international, spécialisé en céréales et en légumes. Avant d’intégrer, en 2007, le Crédit Agricole. D’abord à la tête de six agences dans les Landes, avant de venir à Bordeaux, en 2013, piloter les équipes du pôle vin (financement, services, transactions). L’homme a donc un profil de manager « pour faire tourner la maison » alors que les difficultés de la filière sont là. Son prédécesseur avait plutôt un profil politique, bien introduit dans les arcanes parisiens et bruxellois, là où se prennent nombre de décisions. Ces missions seront désormais davantage dévolues aux élus professionnels.

2 Un budget à la baisse

Le CIVB, comme toutes les instances du monde viticole, a dû réduire drastiquement la voilure. Son budget annuel avoisine désormais les 26 millions d’euros, alors qu’il avait atteint 35 millions aux plus belles années. L’essentiel des recettes provient de cotisations volontaires obligatoires (CVO) payées par les producteurs et les négociants. Elles sont assises sur les volumes écoulés : moins il y a de ventes, moins il y a de rentrées. Or, sur la campagne 2024-2025, Bordeaux a écoulé 3,25 millions d’hectolitres ; c’était presque 5 millions il n’y a pas si longtemps. Anthony Jezegou devra donc faire mieux avec moins, au sein d’une structure qui emploie 45 personnes. D’autant que les aides européennes – autre source financière – pourraient ne pas être pérennisées à l’avenir.

3 Mieux cibler la promotion