Par

Laure Gentil

Publié le

26 nov. 2025 à 17h51

Même lorsque le ciel est teint du gris d’un mois de novembre, l’atelier de Michel Péchousek, 73 ans, ne manque pas de lumière. C’est ici, que pendant plus de 50 ans, ce Nantais d’origine s’est livré à sa passion : le verre et sa restauration. Un univers qu’il souhaite faire découvrir maintenant qu’il a laissé les gros chantiers derrière lui : la cathédrale de Nantes, le château des ducs, le vitrail de l’église de Montrelais… Ce gardien d’un savoir-faire en danger ouvre les portes de son sanctuaire au public et organise des stages d’initiation au vitrail. Il a accepté de rencontrer actu Nantes : « C’est la matière, le soleil passant à travers le verre. Tout de suite, je me suis senti bien avec. Voilà, c’est comme ça que l’histoire a démarré ».

« La restauration c’est la transmission »

Michel Péchousek est né à Nantes. Après une éducation chez les « frères à Sainte-Thérèse », Michel Péchousek « en avait soupé de ce monde plutôt particulier », il se cherche, veut travailler avec ses mains. Sa mère, secrétaire à domicile, avait pour client un créateur de vitraux. « Je me suis dit pourquoi pas, on va aller voir », se remémore-t-il avec un sourire. « J’ai été séduit tout de suite ». Michel Péchousek avait 16 ans.

Je suis arrivé dans un atelier où vous aviez plein de verre, plein de couleurs. Un atelier très lumineux. J’y ai fait mon apprentissage pendant trois ans. Il n’existe plus actuellement. Je me suis orienté très vite vers la restauration plutôt que la création.

Michel Péchousek

En 1977, alors qu’il n’a 25 ans, il quitte l’atelier dans lequel il travaille, rue de la Bastille, et se lance en solo, toujours dans la restauration et arrive à percer dans le métier de restaurateur. « La restauration, c’est la transmission. Si vous n’avez pas de restaurateurs, vous avez des œuvres qui vont être détruites à un moment, il faut des gens qui réparent pour que ça puisse perdurer dans le temps », assure-t-il.

Dès ses 16 ans, Michel Péchousek est tombé amoureux du verre. Il s'est tourné vers la restauration plutôt que la création.
Dès ses 16 ans, Michel Péchousek est tombé amoureux du verre. Il s’est tourné vers la restauration plutôt que la création. ©Laure Gentil / actu NantesUn vitrail du XVIe siècle

Cet amoureux du verre a travaillé sur de nombreux projets, il a aidé à l’entretien des vitraux de la cathédrale de Nantes, ou encore une restauration qui l’a marquée, celle du vitrail de l’église de Montrelais, « l’un des rares vitraux classé en Loire-Atlantique ». Datant du XVIe siècle, le vitrail est une représentation de François Ier et de Soliman le Magnifique. Michel Péchousek se souvient de ce travail comme si c’était hier : « ce qui était intéressant, c’est de se replonger dans la période, de se dire que vous avez entre les mains un morceau de ce qu’était la vie à cette époque-là ».

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

Michel Péchousek a créé son atelier en 1977.
Michel Péchousek a créé son atelier en 1977. ©Laure Gentil / actu Nantes

Le maître verrier a choisi de laisser les gros chantiers de ce type derrière lui et se consacre à quelques restaurations, au cas par cas : « Aujourd’hui, j’ai le loisir de pouvoir choisir mes temps d’intervention ».

ce Nantais a travaillé sur de nombreux chantiers mais a décidé après une longue carrère de se concentrer sur quelques restaurations.
ce Nantais a travaillé sur de nombreux chantiers mais a décidé après une longue carrière de se concentrer sur quelques restaurations. ©Laure Gentil / actu Nantes

Ce qui lui laisse plus de temps pour faire découvrir sa passion à d’autres d’où sa décision d’organiser des visites de son atelier ainsi que des stages d’initiation de 15 heures et 30 heures. À la fin du stage, les participants peuvent même repartir avec leur propre vitrail. L’occasion de parler à d’autres de son grand amour : le verre.

Infos pratiques : les stages sont réservés aux adultes. Celui de 15 heures est à 300 euros (du vendredi au samedi de 9 h à 17 h) et celui de 30 heures à 600 euros (du vendredi au samedi de 9 h à 17 h sur deux semaines). Ils commenceront à partir du 9 janvier 2026. Réservation obligatoire par téléphone au 09 50 06 39 87 ou par mail à [email protected].

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.