Des télécabines inédites au sud de Paris

Décidément, la ligne de train Paris-Lyon n’en finit pas de surprendre. Après le complexe Chinagora étudié la semaine dernière, une nouvelle surprise est récemment apparue au sud de Paris : des télécabines, comme les « œufs » que l’on trouve à la montagne, suivent le trajet du train au niveau de Créteil. Estampillées « Île-de-France Mobilités », ces structures bleues et blanches suspendues à un câble sont la toute dernière ligne de transport francilienne développée par la région. Le « Câble C1 », ainsi nommé par l’opérateur, reliera bientôt les communes de Villeneuve-Saint-Georges, Limeil-Brévannes, Valenton et Créteil. Pourquoi avait-on besoin d’un mode de transport aussi insolite en région parisienne ? Réponse à vos questions.

Le premier tlphrique dÎledeFrance et ses tlcabines apparaissent à Paris

© Laurent GRANDGUILLOT / Île-de-France Mobilités

Qu’est-ce que le Câble C1 ?

Il s’agit du premier téléphérique d’Île-de-France. De la même manière que les télécabines de montagne, le Câble C1 permettra de relier des communes du Val-de-Marne plus facilement et plus écologiquement : Limeil-Brévannes, Valenton, Villeneuve-Saint-Georges et Créteil-Pointe du Lac, terminus de la ligne 8 du métro. Plusieurs autres villes ont déjà adopté pour ce mode de transport : Londres, Hong Kong, New York, ou encore Brest et Toulouse. « La technologie retenue pour le Câble C1 est celle du monocâble car elle est la plus adaptée aux spécificités du territoire et à la demande de déplacement », précise Île-de-France Mobilités. La ligne sera, dès son lancement, exploitée par Transdev.

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HD© Laurent GRANDGUILLOT / Île-de-France Mobilités

Pourquoi avoir opté pour des télécabines ?

« En raison des multiples obstacles physiques : ferroviaires, routiers, fonciers et topographiques, le téléphérique s’est imposé comme le moyen de transport collectif le plus pertinent », explique Île-de-France Mobilités. Pensé pour moins d’emprise au sol que le bus, le tram ou le métro, également décrit comme innovant, le Câble C1 permettra d’apporter une solution écologique aux difficultés de transport rencontrées par les habitants de ces territoires, actuellement exposés à un manque d’infrastructures, tout en contournant les problématiques induites par les transports en commun terrestres, comme les embouteillages. « À terme, il permettra de desservir plus de 20 000 habitants et 6 000 emplois, complète l’opérateur. La fréquentation journalière devrait s’élever à 11 000 voyageurs par jour à la mise en service et jusqu’à 12 000 à l’horizon 2030 ».