L’arrestation par l’ICE de Bruna Caroline Ferreira, ex-fiancée du frère de la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt, crée l’embarras au sein de l’administration. L’affaire a été révélée par CNN avant d’être confirmée par USA Today, qui a recueilli les détails auprès de l’avocat de la jeune femme. Ferreira, 33 ans, a été interpellée le 12 novembre à Revere, dans le Massachusetts, alors qu’elle se rendait à l’école de son fils dans le New Hampshire.
Arrivée du Brésil en 1998 lorsqu’elle était enfant, Bruna Caroline Ferreira aurait dépassé la durée de son visa, selon la Sécurité intérieure, qui la décrit comme une immigrée « en situation irrégulière ». Son avocat conteste cette présentation et assure que la jeune femme suivait normalement la procédure d’obtention d’une carte verte (le visa de résident permanent), dont l’entretien final devait avoir lieu au printemps. Il estime que sa cliente n’enfreignait aucune loi et qu’aucun élément ne justifiait une détention.
Des relations inexistantes avec Karoline Leavitt
La situation est d’autant plus sensible que Bruna Caroline Ferreira a eu un enfant, aujourd’hui âgé de 11 ans, avec Michael Leavitt, le frère aîné de la porte-parole. Si l’avocat décrit une garde partagée, une source proche de la famille affirme de son côté que l’enfant a toujours vécu en permanence chez son père. Les relations entre Bruna Caroline Ferreira et Karoline Leavitt seraient inexistantes depuis plusieurs années.
Bruna Caroline Ferreira est désormais incarcérée dans un centre de l’ICE en Louisiane, dans un contexte de forte hausse des détentions migratoires sous l’administration Trump. Selon l’American Immigration Council, ces arrestations ont bondi de 50 % en moins d’un an, poussant de nombreux centres au-delà de leurs capacités. Son avocat dit craindre qu’elle ne soit pas libérée avant les fêtes malgré l’absence, selon lui, de risque ou de motif sérieux.
Pourrait-il y avoir une intervention de Trump ?
Face à cette situation, la sœur de la détenue a lancé une collecte GoFundMe, qui a dépassé les 17.000 dollars le 26 novembre au matin. La famille y décrit également un enfant très affecté par l’absence de sa mère et qui espère son retour pour les fêtes.
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L’avocat indique enfin qu’une intervention présidentielle pourrait accélérer la remise en liberté de sa cliente. Il espère que Karoline Leavitt puisse peser dans cette décision, même si la porte-parole n’a pour l’heure pas souhaité répondre aux questions de USA Today et d’autres médias américains.