Leurs cinq romans sont « La maison vide » (Laurent Mauvignier, aux éditions de Minuit), « La nuit au cœur » (Nathacha Appanah, Gallimard), « L’adieu au visage » (David Deneufgermain, Marchialy), « La collision » (Paul Gasnier, Gallimard) et « Un frère » (David Thomas, L’Olivier).

Les deux premiers ont déjà été auréolés de prix littéraires au début du mois de novembre.

Laurent Mauvignier a reçu la plus prestigieuse des récompenses de la littérature en France, le prix Goncourt, pour sa vaste fresque familiale de 750 pages. Dans « La maison vide », l’auteur raconte les générations se succédant depuis le début du XXe siècle dans une bâtisse de La Bassée, un village imaginaire de Touraine qui ressemble à la petite ville de Descartes où il a grandi.

Nathacha Appanah s’est quant à elle vu décerner le prix Femina, dont le jury est entièrement féminin. Son roman « La nuit au cœur » lie le destin de trois femmes prises dans la spirale des violences masculines, dont Chahinez Daoud, mère de trois jeunes enfants, brûlée vive par son mari qu’elle avait quitté en 2021. 

S’ils sont aujourd’hui moins mis en avant sur les présentoirs des librairies, les trois autres romans conservent cependant toutes leurs chances. Né d’un journal de bord tenu entre mars et mai 2020, « L’adieu au visage » de David Deneufgermain raconte le quotidien d’un psychiatre au début de la pandémie de Covid-19, entre ses maraudes auprès des SDF et l’hôpital où les malades meurent seuls, sans leurs proches auprès d’eux.

Dans « La Collision », le journaliste Paul Gasnier (Quotidien) revient sur l’accident mortel de sa mère, survenu en 2012 à Lyon, et enquête sur le jeune garçon en moto cross qui l’a percutée. Enfin David Thomas dresse enfin dans « Un frère » le portrait touchant d’Édouard, atteint de schizophrénie, et il dépeint les dégâts de la maladie sur lui et sur ses proches.

 

Ils ont ont été sélectionnés lundi par près de 2.000 lycéens

 

Les cinq finalistes de cette 38ème édition ont été sélectionnés lundi par près de 2.000 lycéens, scolarisés dans l’ensemble des classes et des filières au sein de 57 établissements en France et à l’étranger. Ils ont lu et étudié depuis la rentrée les ouvrages de la sélection 2025, quasiment identique à celle du prix Goncourt. 

Seul David Diop, lauréat en 2018, en a été retiré, le règlement du Goncourt des lycéens n’autorisant pas, comme son aîné, un auteur à remporter deux fois le prix.

Les lycéens ont également eu l’occasion le mois dernier de débattre avec les auteurs sélectionnés lors de rencontres dans plusieurs villes en France.

Le prix, annoncé aux alentours de 13H00 à l’Hôtel de ville de Rennes, sera remis au lauréat en début de soirée à l’Elysée en présence d’Emmanuel Macron et du jury, composé de treize lycéens délégués, désignés lors des délibérations régionales lundi.

AFP

Petit frère du Goncourt des adultes, le Goncourt des lycéens, créé dans la capitale bretonne en 1988 et organisé par la Fnac et le ministère de l’Education nationale, se déroule chaque année de septembre à novembre.
Il permet à des jeunes lecteurs de découvrir la littérature contemporaine et de promouvoir le goût de la lecture dans leurs établissements. Le Goncourt des lycéens est très prescripteur en termes de ventes et peut représenter certaines années plusieurs centaines de milliers d’exemplaires.

En 2024, il avait été attribué à Sandrine Collette pour son livre « Madelaine avant l’Aube », publié chez JC Lattès.