Deux membres de la Garde nationale déployés dans la capitale ont été blessés par balles, dans l’après-midi du mercredi 26 novembre (heure locale). Les deux soldats, touchés aux abords de la Maison Blanche, se trouvent dans un état critique. Un suspect, blessé lors de son interpellation par d’autres gardes nationaux, a été placé en garde à vue.
« Il s’agit d’une fusillade ciblée, a annoncé la maire de Washington, Muriel E. Bowser (Parti démocrate). Un individu qui semble avoir pris pour cible ces gardes nationaux. » Les soldats visés auraient été victimes d’une embuscade, pendant une patrouille dans une artère très fréquentée du centre-ville, estiment les autorités.
Il « paiera un prix très élevé »
L’auteur présumé des tirs a été identifié comme étant Rahmanullah Lakanwal, un ressortissant afghan entré aux États-Unis en 2021, selon le Washington Post, qui a interrogé plusieurs personnes proches de l’enquête ayant requis l’anonymat. Comme à son habitude, le président des États-Unis, Donald Trump, a préféré réagir de façon autoritaire et raciste.
Déjà sur son réseau Truth Social, où le milliardaire a traité « d’animal » le tireur, en prévenant qu’il « paiera un prix très élevé ». Puis lors d’une allocution filmée depuis la Floride, où il a condamné un « crime contre l’humanité » puis ordonné le déploiement de 500 soldats supplémentaires dans la ville, ainsi qu’un examen complet par son administration des ressortissants afghans admis dans le pays sous la présidence de Joe Biden. Lors de sa prise de parole, Donald Trump en a profité pour attaquer les « millions » de ressortissants étrangers qui seraient entrés aux États-Unis, sous la présidence de son prédécesseur.
Les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis ont par la suite confirmé, sur leurs réseaux sociaux, que toutes les demandes d’immigration de ressortissants afghans étaient « suspendues indéfiniment, dans l’attente d’un examen plus approfondi des protocoles de sécurité et de vérification ».
Une mesure à l’effet immédiat. Des associations d’anciens combattants tentent, elles, de jouer la carte de l’apaisement. Ces dernières demandent ainsi au public de ne pas diffuser de fausses informations et de ne pas s’attaquer à l’ensemble de la communauté afghane aux États-Unis.
Les membres de la Garde nationale blessés ont été dépêchés à Washington D.C. dans le cadre du déploiement souhaité par Donald Trump afin de combattre une prétendue « urgence criminelle » dans la capitale des États-Unis. Plus de 2 000 soldats ont été réquisitionnés pour l’opération. Une présence jugée illégale par la justice.
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