Deux de ces nouveautés concernent directement notre région. La plus immédiate : l’ouverture à partir du 14 décembre d’une ligne Ouigo entre Paris-Montparnasse et Hendaye, via Dax, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Cinq allers-retours en TGV relient chaque jour la capitale et le Pays basque, l’un d’eux deviendra un Ouigo. 40 000 voyageurs ont déjà réservé leurs billets. Objectif : 900 000 usagers chaque année.
Un aller-retour chaque jour
Autre nouveauté officialisée ce jeudi matin : le retour d’un train Bordeaux-Lyon, en format TGV Ouigo, « au plus tard mi-2027 ». Cette ligne reliera les deux métropoles via la région parisienne et comptera quatre arrêts : Angoulême, Poitiers, Saint-Pierre-des-Corps et Massy (Essonne). Un train partira chaque matin à 8 heures de Lyon, arrivera à 13 heures à Bordeaux, et repartira de Bordeaux en début d’après-midi pour une arrivée à 19 heures à Lyon.
Une liaison en TGV via Toulouse existait jusqu’en 2013. Une autre en Intercités via le Massif central jusqu’en 2014. Les deux avaient périclité. Il s’agit donc d’une « recréation », ont noté Laurent Laffon et Alain Krakovitch, mais aux contours plus attractifs. Le trajet, qui s’étirait sur sept heures dans ces précédentes offres, ne durera plus que cinq heures. Et les prix seront conformes à la gamme Ouigo, relativement peu élevés. « La moitié de nos billets sont vendus pour moins de 30 euros », a rappelé Alain Krakovitch.
La SNCF se fixe un objectif ambitieux d’un million de voyageurs par an sur cette ligne transversale. « Notre stratégie repose en grande partie sur le report modal : il s’agit de capter une partie de ceux qui prennent le car, la voiture ou l’avion. La liaison aérienne Bordeaux-Lyon, ce sont 450 000 usagers chaque année. Il y a une forte attente des deux métropoles pour des déplacements décarbonés, ont précisé les dirigeants du groupe. On s’attend aussi à ce que des voyageurs l’utilisent pour des trajets intermédiaires, par exemple entre Bordeaux et Poitiers ».
Pas d’offre de restauration
Des élus ont déploré que les territoires du Massif central soient tenus à l’écart de ce nouveau trajet. « Je peux comprendre ce regret, mais nous voulions être le plus performants possible en termes de durée, et pour cela utiliser la grande vitesse », explique Jérôme Laffon.