D’ici à un an, plus de mille places de stationnement, jugées dangereuses, seront supprimées à Rennes. La commune obéit à une loi de 2019 qui vise à sécuriser les passages piétons en amont. L’opération va coûter plus de 500 000 mille euros à la ville.
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C’est une mesure qui va faire grincer des dents les automobilistes. La ville de Rennes doit supprimer plus de mille places de parking d’ici un an. Seront condamnés tous les stationnements qui se situent à moins de cinq mètres en amont d’un passage-piéton. Ils sont jugés trop dangereux pour les piétons et la cause de certains accidents.
Cela va compliquer encore plus la vie des automobilistes
Un conducteur garé en double file
En cause, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) votée à Noël 2019. Pas sûr que cela soit considéré comme un cadeau pour les conducteurs.
Garé en double file et en warning, le conducteur que nous croisons est furieux. « Cela va compliquer encore plus les choses. Surtout que je fais de petites missions de dix, quinze minutes. Je suis souvent obligé de m’arrêter. Je suis souvent obligé de me garer en double file comme là » nous confie-t-il.
Puis, nous croisons une jeune maman avec sa poussette. Avant de traverser sur un passage piéton, elle avance avec précaution devant une voiture normalement stationnée juste à côté. « Là, on ne voit rien. Et puis avec la poussette devant moi, c’est encore pire. »
Les travaux ont commencé depuis 2022 et vont devoir être achevés fin décembre 2026. Les places de parking concernées seront systématiquement remplacées par des espaces végétalisés ou bien des parkings à vélo. Coût de l’opération : plus de cinq cent mille euros à la charge de la commune.
Plus de soixante mille places de parking restent disponibles.
Valérie Faucheux
Adjointe au maire de Rennes en charge des mobilités
Valérie Faucheux, adjointe à la maire de Rennes et en charge des mobilités, relative l’impact de la mesure. Selon elle, « plus de soixante mille places de parking restent disponibles. » Et pour elle, cette mesure s’inscrit dans la continuité de la politique de la ville de Rennes.
« Nous sommes dans une ville où quarante-trois pour cent des personnes se déplacent majoritairement à pied » argumente-t-elle. « En tant qu’élus locaux, nous avons une obligation de protection de la population et notamment des plus vulnérables. »
Toutes les communes françaises devront appliquer cette loi de suppression de certains passages piétons.
Selon l’ONISR, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière, les piétons sont impliqués dans quatorze pour cent des accidents routiers et surtout en ville.