Plutôt qu’un service national volontaire comme doit le présenter Emmanuel Macron, a leader des députés insoumis propose une circonscription citoyenne rémunérée.
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Publié le 27/11/2025 10:55
Mis à jour le 27/11/2025 10:58
Temps de lecture : 2min

La députée insoumise Mathilde Panot le 27 novembre 2025 sur franceinfo. (CAPTURE D’ECRAN/RADIO FRANCE)
La France insoumise propose une « conscription citoyenne, avec un volet militaire sur volontariat, payée au smic » afin de « faire face aux grands enjeux de notre siècle », a défendu la patronne des députés insoumis Mathilde Panot, invitée jeudi 27 novembre sur franceinfo, alors qu’Emmanuel Macron se rend en Isère aujourd’hui pour annoncer une refonte du service national universel (SNU).
Avec cette « conscription citoyenne » payée au smic, les insoumis se distinguent donc de la proposition du chef de l’État, qui se veut « exclusivement militaire », selon la députée du Val-de-Marne. « Ce qu’est en train de faire Emmanuel Macron, c’est de concentrer le pays sur des menaces qui sont incertaines, et le détourner de menaces certaines, notamment celle du dérèglement climatique », juge Mathilde Panot.
Elle qualifie « d’incertaine » la menace d’une guerre avec la Russie. En effet, l’élue « espère qu’il n’y aura pas de guerre avec la Russie » car « si nous entrons en guerre contre une puissance nucléaire, alors nous serons dans une situation gravissime ». Interrogée sur les actions menées sur le sol français et attribuées à la Russie, comme des cyberattaques ou tentatives d’ingérence, elle affirme qu' »il faut évidemment répondre aux menaces et aux actes qui sont faits sur le sol français, mais il y a d’autres moyens de répondre que de faire la guerre immédiatement ».
La patronne des députés insoumis s’est insurgée des propos du chef d’état-major des armées, Fabien Mandon, qui a déclaré, le 18 novembre, qu’il faut désormais « accepter de perdre ses enfants », pour « protéger ce que l’on est ». Pour Mathilde Panot, « un chef d’état-major des armées n’a pas à parler de cette manière ». « Nous sommes très inquiets de voir qu’il y a une manière de gouverner par la peur qui, je crois, ne fonctionnera pas », tacle-t-elle.
Mathilde Panot rappelle la ligne de son parti, qui défend « une France non alignée au service de la paix », qui n’est pas « une neutralité », mais un « non-alignement sur les intérêts des États-Unis et notamment de ceux de Trump, ni sur les intérêts de la Russie, ni sur les intérêts de la Chine ». Elle souhaite que la France « redevienne une puissance écoutée » dénonçant le « deux poids, deux mesures choquant » entre l’Ukraine et la Palestine, avec « 19 trains de sanctions » contre Vladimir Poutine et « zéro contre Benyamin Nétanyahou ».