La ville d’Aubagne va suivre l’exemple de Cagnes-sur-Mer. La cité des Bouches-du-Rhône, elle aussi frappée par des morts de chiots, à la suite du Salon des animaux de compagnie organisé en octobre 2024, arrête les frais.

Deux chiots Golden Retriever achetés lors d’une vente organisée dans les Alpes-Maritimes ont contracté la parvovirose : l’un est décédé, l’autre a pu être sauvé de justesse.

Sous l’égide de la société niçoise Salons du sud, et lors de trois événements, au moins six chiots sont déjà morts et plusieurs autres ont été affectés par la parvovirose.

Une forme de gastro-entérite hémorragique très dangereuse, voire mortelle pour les chiots.

Ce fut le cas en novembre 2024, lors d’un premier salon à Aubagne, en juin 2025 à Cagnes-sur-Mer, puis de nouveau donc, en octobre, à Aubagne.

« Beaucoup choquée »

« Ces accidents m’ont beaucoup choquée. Même si les organisatrices ont tout fait pour éviter que cette situation ne se reproduise, je vais proposer au conseil d’administration qui aura lieu début 2026 de ne pas reconduire le salon l’année prochaine », annonce la directrice du lieu d’exposition, à nos confrères de La Provence.

Après les décès constatés en 2024, Martine Martinez a demandé aux organisatrices de revoir leur copie : « Nous étions très affectés (…). Je les avais alertées quant à notre attachement au bon traitement des animaux. Nous avions demandé des mesures complémentaires, notamment d’ordre vétérinaire. Les documents attestant de ce sérieux nous ont été transmis, tout a été fait et respecté, mais ça n’a pas empêché ces incidents de se reproduire. »

Et de préciser à nos confrères : « Cela doit être le signe qu’il faut repenser le modèle de ces salons où les animaux sont très jeunes, et les envisager sous une autre forme. »

Les organisatrices déclinent toute responsabilité

Contactée par Nice-Matin, la Ville de Marseille annonce prendre des mesures elle aussi. Les 10 et 11 janvier, le parc Chanot accueillera le Salon des animaux de compagnie et de leur bien-être. Ce sera la dernière édition.

« GL Events, en tant que gestionnaire exploitant du parc Chanot, est responsable de la programmation du lieu. Pour chaque événement, les contrats sont conclus au moins un an à l’avance. Il est donc juridiquement impossible de déprogrammer le salon Animal Mania [ancien nom du salon] en 2026. Néanmoins, la Ville de Marseille demande à GL Events de s’assurer du bien-être des animaux présents. Engagée contre la maltraitance et pour le bien-être animal, avec notamment l’adoption d’une charte commune du bien-être animal en 2024, la Ville de Marseille demande (…) que cette édition 2026 du salon Animal Mania soit la dernière », fait savoir la mairie.

Trop c’est trop. Les unes après les autres, les villes claquent donc la porte au nom de la santé animale et de l’éthique.

Les organisatrices ont toujours décliné toute responsabilité, affirmant que la parvovirose touche tout le monde, salons et élevages, et que toutes les mesures de précaution ont été respectées.

Elles considèrent être victimes d’acharnement de particuliers et d’éleveurs.

Une défense qui, au gré de l’accumulation de chiots morts, ne convainc plus les mairies.