Piscine, bar, façade modifiée… Dans un courrier adressé le 10 septembre 2025 à l’Hôtel du Couvent, situé dans le Vieux Nice, la Ville alerte sa directrice sur une dizaine d’irrégularités du chantier de l’hôtel, non-conformes au permis de construire accordé.
Comme à l’issue de chaque chantier de taille, une commission est venue faire des inspections pour contrôler la conformité des travaux. Mais à l’issue des trois visites, pas de validation.
« J’ai le regret de vous informer que l’administration municipale ne peut vous délivrer une attestation certifiant la conformité des travaux avec les permis de construire », écrit Anne Ramos-Mazzucco, adjointe au maire de Nice, déléguée aux Travaux dans le courrier adressé à l’hôtel.

Une procédure « tout à fait classique »
L’adjointe pointe neuf aménagements non conformes au permis de construire originel. Parmi eux, trois majeurs : la modification d’une partie de la toiture, la construction d’un bassin de nage de 20 mètres et un bar/ginguette dans les restanques, situées en espace boisé classé.
Une procédure « tout à fait classique », selon Myriam Kournaf-Lambert, la directrice générale de l’Hôtel du Couvent. « Dans un chantier de cette envergure, il y a forcément des régularisations à apporter », assure-t-elle. précisant qu’il est souvent nécessaire d’adapter son programme de travaux « en fonction de la réalité ».
Désormais, l’affaire est entre les mains des architectes du projet, qui échangent avec les services de la Ville de Nice pour trouver un terrain d’entente. Deux solutions : retirer les éléments problématiques (donc détruire la piscine et démonter le bar) ou demander l’accord de la mairie qui, par la délivrance d’un permis modificatif, peut approuver les changements.
C’est cette deuxième solution à laquelle l’hôtel va tenter d’avoir recours. « Nous sommes en cours de régularisation et nous avons engagé toutes les actions. Tout cela va donner lieu, en fin de chantier, à un permis balai (le permis modificatif, ndlr), qui sera la clôture définitive », rassure Myriam Kournaf-Lambert. L’établissement a trois mois pour se mettre en conformité, soit jusqu’au 10 décembre 2025.
La direction régionale des affaires culturelles doit donner son accord
De son côté, la Ville de Nice confirme avoir échangé avec l’architecte du projet. « Un permis de construire modificatif doit être déposé pour régulariser la situation. Cette procédure s’inscrit dans le cadre habituel des échanges entre la Ville, les porteurs de projet et les services de l’État, notamment la DRAC (la direction régionale des affaires culturelles, ndlr), dont l’accord sera nécessaire », précise l’institution.
La Ville doit donc attendre l’aval des services de la DRAC avant d’accorder ce permis.