Par
Léa Pippinato
Publié le
27 avr. 2025 à 9h00
À un mois de la course, un chiffre fait sourire : 792. C’est le nombre de participants inscrits dans un seul groupe, un record absolu porté par la Sécurité sociale. Pourtant, derrière les paillettes annoncées, l’organisation de la Montpellier Reine 2025 a connu bien des turbulences. La flambée des coûts, les impératifs de sécurité et un équilibre financier incertain n’ont pas empêché les organisateurs de tenir le cap. Ni de miser sur la fête, l’émotion et l’engagement pour transformer une journée de course en élan de solidarité.
Ce jeudi 24 avril 2025, la conférence de presse de la Montpellier Reine s’est tenue au bar-restaurant La Cigale, dans une ambiance à la fois festive et grave. Barbara Pastre, fondatrice de la course, n’a pas caché les difficultés rencontrées. « La condition économique que vous connaissez, cette course a été très compliquée à boucler », a-t-elle expliqué d’emblée.
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Classée parmi les grands rassemblements, la Montpellier Reine doit désormais répondre à des normes de sécurité renforcées. Cela entraîne des coûts supplémentaires importants. « Ce changement de catégorie est à la fois une fierté et un défi. Mais cela va avoir des répercussions sur les dons reversés aux associations. » Malgré cela, elle refuse de se laisser abattre. « Quand on me dit non, je passe par la fenêtre, la cheminée, partout. » Et pour garder l’enthousiasme intact, elle a misé sur un thème festif : le disco.
Des records malgré la tempête
Le moral est bon, car la mobilisation est réelle. À un mois de l’événement, prévu le dimanche 25 mai prochain, 172 groupes sont déjà inscrits, contre 160 à la même date l’an passé. Et les inscriptions continuent d’affluer chaque jour. Le tarif, lui, n’a pas bougé. L’organisation a choisi de maintenir les inscriptions à 15 euros pour les étudiants et les moins de 18 ans. Un geste volontairement solidaire. « Nous avions près de 4 000 étudiants l’année dernière. Il est fondamental que les jeunes puissent participer. La prévention passe aussi par eux », insiste Barbara Pastre. En l’absence de Michaël Delafosse, en déplacement officiel à Fès, Christian Assaf représentait la métropole. Il a salué l’implication des bénévoles, des agents municipaux et du Pôle sport, et a également lancé un appel clair aux entreprises : « Les temps sont durs, mais il existe des systèmes d’exonération. Il faut qu’elles participent, qu’elles contribuent. » La Ville, la Métropole et la Région soutiennent financièrement l’événement.
Vidéos : en ce moment sur ActuUn soutien vital à des projets de vie
Le cœur de la Montpellier Reine bat au rythme de ses associations partenaires. Cette année, six projets ont été sélectionnés parmi de nombreuses candidatures. Tous ont un objectif commun : accompagner les femmes touchées par le cancer, pendant et après la maladie. Les Roses du Gard, par exemple, œuvrent à la création de maisons de soins de support dans des zones où les structures manquent. À La Rouvière, elles ont ouvert un espace de bien-être qui a accueilli 150 patients en 2024. Sport adapté, esthétique, sophrologie, hypnose… Un soutien précieux pour des patients souvent isolés. Au Montpellier Institut du Sein (MIS), l’accent est mis sur les patientes atteintes de cancers métastatiques. L’objectif : créer un accompagnement spécifique, humain, adapté à leurs besoins.
Certaines initiatives sortent du cadre médical. Les Parenthèses de Marie aident les patientes à « transformer les traces de la maladie en opportunités. » Leur concept : des « parenthèses » sportives, méditatives ou spirituelles, de la plage jusqu’au désert. Entre Ciel et Mer, quant à elle, propose aux femmes de prendre le large. Voile, navigation, symbolique de la reconstruction. L’ICM (Institut du Cancer de Montpellier) se concentre cette année sur la kinésithérapie post-reconstruction mammaire. Son projet vise à harmoniser les pratiques entre les professionnels hospitaliers et les kinés libéraux. Une première. Enfin, le CHU de Montpellier développe une technique de repérage préopératoire moins invasive. Cette innovation réduira les douleurs et les allers-retours inutiles. Le projet, soutenu par les dons, pourrait être déployé à grande échelle en cas de succès.
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