200 places de détention supplémentaires pour la maison d’arrêt de Grasse. C’est l’annonce du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, en visite, ce jeudi, au sein de cet établissement pénitentiaire qui accuse un taux d’occupation de 135 %.

La Maison d’arrêt de Grasse doit être aggandie, annonce le Garde des Sceaux ce jeudi 27 novembre 2025.

Rien d’officiel pour la maison d’arrêt de Nice qui craque en raison de sa surpopulation qui atteint des records depuis des années, mais le ministère a assuré, en marge de la visite, que le projet de nouvel établissement n’était pas enterré.

La prison niçoise compte aujourd’hui 613 détenus. Son taux d’occupation flirte, une fois de plus, avec les 200 %.

Vétuste et surpeuplée

Ce n’est pas le seul problème de cette vieille maison d’arrêt construite en 1887 pour accueillir 350 détenus.

Déjà vétuste, elle a subi un incendie dans la nuit du 30 au 31 octobre dernier. Ce sont les cuisines qui ont été touchées avec des dégâts considérables, selon les syndicats.

Et, les travaux de remise en état, qui n’ont pas débuté et qui ne pourront l’être que lorsque le budget sera débloqué, prendront du temps…

Réhabilitation et agrandissement sur place ?

Depuis plus de 25 ans, les projets de nouvel établissement se sont multipliés, mais aucun n’a abouti à l’instar de celui de Saint-Laurent-du-Var dont les premiers coups de pioche avaient été annoncés pour 2020 par une ancienne ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

Une autre hypothèse avait été émise en 2018 par la préfecture des Alpes-Maritimes : une implantation sur le plateau Tercier, un espace est situé à La Trinité, mais appartenant à Drap. Une idée vite balayée, en raison de la difficulté d’accès du lieu.

« Rien qu’en construction pour les accès routiers, cela coûterait autant que pour construire la prison », avait alors noté Éric Ciotti.

Un lieu peu adéquat aussi pour la municipalité niçoise. D’autant que Christian Estrosi a toujours martelé qu’il voulait que Nice conserve sa prison, privilégiant, le cas échéant, une réhabilitation voire un agrandissement sur site, grâce, par exemple, à la construction d’un étage supplémentaire.

Ce qui est certain c’est que l’installation de cellules modulaires ne pourra pas se faire à la maison d’arrêt située en plein cœur de la ville. « À Grasse ils peuvent, mais nous, on n’a pas de place », confirme le syndicaliste Nordine Souab.