« Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés, nous cesserons les hostilités. Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse à Bichkek, au Kirghizstan. Le président russe n’a pas précisé s’il parlait uniquement des régions de Donetsk et de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, vues comme cibles prioritaires par le Kremlin, ou également de celles de Kherson et Zaporijjia dans le sud.
La Russie avait revendiqué en septembre 2022 l’annexion de ces quatre territoires qu’elle ne contrôle pas entièrement. La cession par Kiev à Moscou des régions de Donetsk et de Lougansk figuraient dans le plan originel en 28 points des États-Unis, mais ce texte a été considérablement amendé par l’Ukraine.
Cette nouvelle mouture n’a pas été dévoilée mais elle ne contient plus de conditions maximalistes et n’offre pas de solution concernant les territoires occupés, selon des sources interrogées à Kiev par l’AFP. L’émissaire américain Steve Witkoff est attendu la semaine prochaine à Moscou pour évoquer ce plan américain avec les responsables russes.
Le chef de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, a de son côté annoncé jeudi sur Telegram que le « travail conjoint des délégations ukrainienne et américaine » sur le plan se poursuivra « à la fin de cette semaine ».
La reconnaissance du Donbass et de la Crimée, l’un des « points clés » des négociations avec Washington
Vladimir Poutine a répété jeudi que le plan américain pouvait « servir de base à de futurs accords » entre Moscou et Kiev. Selon lui, l’un des « points clés » des négociations avec Washington sera la reconnaissance du Donbass et de la Crimée, annexée en 2014, comme territoires russes. « Nous avons besoin d’une reconnaissance (internationale), mais pas de la part de l’Ukraine », a-t-il ajouté, mettant une nouvelle fois en doute la légitimité de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Vladimir Poutine a aussi répété que son pays n’avait aucune intention d’attaquer l’Union européenne, mais a indiqué que Moscou a élaboré des « mesures de rétorsion » économiques en cas de saisie des avoirs russes gelés.
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