Les Rencontres Trans Musicales de Rennes reviennent pour une 47ᵉ édition à la programmation toujours autant éclectique et portée sur la découverte. Du 3 au 7 décembre, la capitale bretonne redevient le centre du monde.

Les Trans Musicales sont un véritable pèlerinage pour les passionné·e·s de musique et d’expérimentations sonores en tout genre. Cette rencontre annuelle est devenue un rendez-vous unique en son genre depuis maintenant près de 50 ans. Le globe entier a dû passer dans les dédales du Parc Expo de Rennes, ce labyrinthe de taule où la musique devient religion, où musique et autres expérimentations sonores prennent vie pour une semaine renversante et captivante.

Mano Negra, Lenny Kravitz, Étienne Daho (évidemment), Daft Punk, Nirvana, Portishead, Justice et tant d’autres sont passés par là. Ce festival est dénicheur de talents, il déniche ce qui sera plus tard les grands de demain. Comme chaque année, de nombreux groupes du monde entier sont programmés. Maze vous donne donc quelques raccourcis afin d’y voir plus clair sur cette programmation gigantesque et passionnante.

Little Barrie & Malcom Catto

Mercredi 3 décembre, Salle de la Cité

Groove psychédélique, riff distordus et ondulés, quand le fuzz, le jazz et la soul se mélangent pour créer des ovnis sonores comme les Little Barrie, nos oreilles ne peuvent que nous remercier. Groupe méconnu des années 2000, puis célèbre grâce au générique de la série Better Call Saul, le groupe est mis en pause après le décès de leur batteur en 2017. Le trio devenu duo décide de s’allier plus tard en 2020 avec Malcom Catto, batteur aux rythmes hypnotiques. Tout ça sous les yeux de Dan Auerbach des Black Keys pour son label Easy Eye Sound, la nouvelle formation vous invite à l’introspection face aux morceaux kaléidoscopiques des 3 voodoos. 

AFAR

Jeudi 4 décembre, Le Liberté

Formé par deux musicien·ne·s curieux·ses, AFAR fait du fragile équilibre entre organique et électronique une musique des plus singulières. Entre kalimba, windspiel, voix presque oniriques, guitares électriques et synthés analogiques, le duo invente des paysages sonores où ambient, rythmes dansants et mélodies hypnotiques se côtoient. À découvrir de toute urgence.

LinLin

Jeudi 4 décembre, Hall 4

Voilà une artiste française à surveiller et de près. LinLin, reine naissante du rap, mélange les genres pour faire du bruit. Hip-hop lourd, basse électro grésillante, ou encore flow aérien et groovy, la performeuse installera son trône sur la scène des Transmusicales. Cet ovni du style nous promet un concert étincelant et grinçant qui fera des ravages.

Blind Yeo

Jeudi 4 décembre, Hall 8

Qui dit « psyché folk cosmique », dit grooves psychédéliques contemplatifs, teintés de krautrock, de rock progressif (école de Canterbury, hello there) et de post‑rock de Tortoise. Blind Yeo se présente comme une entité protéiforme, rassemblant une multitude de musicien·nes de passage issu·es de la scène expérimentale foisonnante de Falmouth, née autour du lieu artistique Cornish Bank. Le résultat est un univers sonore mouvant, hypnotique et inattendu, qui promet de piquer sérieusement la curiosité aux Trans Musicales.

Obongjayar

Jeudi 4 décembre, Hall 8

Mis sur le devant de la scène par Little Simz, puis par Fred Again.., Obongjayar a dévoilé un 3ᵉ album sulfureux et onirique. Puisant dans ses racines nigérianes et la musique de ses ami·e·s artistes londonien·ne·s, Steven Umoh, de son vrai nom, réinvente les genres avec grâce, porté par une vision nouvelle, pop et dynamique. Un concert où grooves afrobeat, soul funk et électro se mélangeront pour créer un show inoubliable.

My First Time

Vendredi 5 décembre, Hall 4

Quatuor énergique et incandescent, les My First Time viendront faire leur première date française dans les méandres du parc des expositions de Rennes. C’est avec leur tube « Bodybag » que nous avons craqué et été charmés par l’efficacité de leur musique rock qui inspire le lâcher-prise et le franc-parler. Les riffs de guitare et l’énergie dans les morceaux du groupe nous ont rendu impatients de les voir sur scène pour gouter à cette spécialité made in Britain.

deBasement

Vendredi 5 décembre, Hall 5

Le Hall 5 est souvent celui donné aux musiques remplies de sons distordus, puissants et chaotiques. deBasement n’échappe donc pas à la règle de ce Hall de l’enfer où le chaos s’installera face au dance punk revigorant du duo sorti tout droit de la scène rave queer de LA. Une bombe d’énergie punk et de rythmes ghettotech viendront faire vibrer l’enceinte de cette église rock en tôle. Un défouloir géant pour ceux qui ont besoin de décompresser, un concert donc vivement recommandé.

eat-girls

Samedi 6 décembre, Hall 4

À l’occasion des Trans Musicales, le trio lyonnais de pop synthétique eat-girls se transforme en sextet. Flûte, violon et percussions rejoignent le groupe pour étendre cet univers minimaliste et hypnotique, où rythmiques électroniques tribales, touches de new wave et harmonies éthérées se croisent pour donner un son vertigineux. On se donne rendez-vous pour ce live audacieux aux variations qui promettent d’être passionnantes.

Holiday Ghosts

Samedi 6 décembre, Hall 4

Ils viennent des Cornouailles anglaises et débordent d’une énergie contagieuse. Holiday Ghosts cultive une approche fait-maison, et a le don d’agréger avec talent des influences garage, rock’n’roll ou jangle pop. On y retrouve pêle-mêle des touches allant du Velvet Underground à Television Personalities, en passant par la scène néo-zélandaise Dunedin sound des années 1980 (The Clean, The Chills…). La scène pop anglaise se renouvelle, et on adore ça.

Retro Cassetta

Samedi 6 décembre, Hall 8

Qui de plus complet et énergique que le Marocain Radio Cassetta et ses plus de 20 000 cassettes pour clôturer les Trans Musicales 2025. Le Hall 8, espace de clôture du festival où les derniers survivants du marathon de découvertes et autres pépites sonores se retrouvent pour une dernière danse, enivrés d’énergies salvatrices et amoureuses. C’est donc des étoiles plein les yeux que vous découvrirez ce music lover de Casablanca possédé par les titres qu’il transmet. Une 47ᵉ rencontre qui finira comme à son habitude en beauté.