Aucun repreneur n’a pour l’heure déposé d’offre suffisamment aboutie pour sauver Brandt, l’un des derniers grands fabricants français d’électroménager, placé en redressement judiciaire début octobre. L’information a été confirmée jeudi par François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, alors que le groupe centenaire emploie encore quelque 750 salariés en France.

Face à l’impasse, élus locaux, parlementaires et représentants des collectivités ont appelé « le Premier ministre à se saisir du dossier ». Dans un communiqué, ils demandent également que la date limite de dépôt des offres, fixée initialement à vendredi minuit, soit repoussée afin de donner du temps aux potentiels repreneurs. « Nous demandons au Premier ministre un engagement absolu de l’Etat aux côtés des collectivités », déclarent-ils, réclamant un soutien renforcé aux candidats sérieux et la « sécurisation des parcours des salariés ».

Attirer les investisseurs ou repreneurs

L’objectif reste de permettre à des projets « ambitieux » de se structurer, alors qu’une audience devant le tribunal des activités économiques de Nanterre est prévue le 3 décembre. L’ouverture de la procédure de redressement devait faciliter la poursuite de l’activité et le gel des dettes, afin d’attirer investisseurs ou repreneurs, une stratégie qui n’a pas encore porté ses fruits. Sollicitée par l’AFP, la direction de Brandt n’a pas souhaité réagir.

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Les inquiétudes portent particulièrement sur les deux usines du groupe situées en Centre-Val de Loire, à Saint-Jean-de-la-Ruelle et à Vendôme. Les élus réaffirment « leur engagement absolu pour défendre l’avenir industriel des sites », essentiels pour l’emploi local. Le groupe, propriétaire des marques Vedette, Sauter et De Dietrich, exploite aussi un centre de service après-vente à Saint-Ouen-l’Aumône et un siège social à Rueil-Malmaison.