Par Le Figaro avec AFP

Le 27 novembre 2025 à 11h22

Chaque année, au moment de l’automne et de l’hiver, la bronchiolite frappe de nombreux bébés en France.
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L’agence nationale du médicament confirme la sécurité du Beyfortus, et des vaccins Abrysvo, Arexvy et mResvia. Elle note toutefois quelques erreurs d’administration, qui n’ont pas généré d’effets indésirables.

Le Beyfortus pour protéger les nourrissons, et des vaccins destinés aux femmes enceintes et aux patients à risque : de nouveaux traitements efficaces ont émergé ces dernières années pour lutter contre les risques liés aux infections par le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de la bronchiolite chez les bébés et d’infections respiratoires parfois graves chez les seniors Leur sécurité vient d’être confirmée par deux enquêtes menées pour surveiller leurs effets indésirables, a indiqué jeudi l’agence nationale du médicament (ANSM).

Deux types de traitements préventifs contre le VRS sont disponibles en France. D’une part, des vaccins indiqués uniquement chez l’adulte (Abrysvo notamment chez la femme enceinte pour immuniser le bébé à naître, Arexvy et mResvia chez les adultes âgés à risque). D’autre part, un anticorps monoclonal de Sanofi codéveloppé avec le britannique AstraZeneca, le Beyfortus, destinés aux nourrissons.


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Erreurs d’administration

« Les rapports de ces deux enquêtes portant sur l’année 2024 permettent de confirmer la sécurité de ces traitements préventifs », souligne l’autorité sanitaire dans un communiqué. En revanche, « ils mettent en avant un problème d’erreurs médicamenteuses, notamment entre les vaccins (Abrysvo/Arexvy) réservés aux adultes et l’anticorps monoclonal (Beyfortus) réservé aux nourrissons de moins de 24 mois », ajoute l’ANSM. Elle note ainsi l’administration par erreur du vaccin Abrysvo (Pfizer) à 3 nourrissons, mais précise qu’« aucun effet indésirable associé » à cette confusion n’a été signalé, selon le communiqué. Pour éviter ces erreurs d’administration, l’ANSM a mis au point une fiche d’information à destination des personnels de santé.

280 euros de reste à charge : pourquoi le Beyfortus, «vaccin» contre la bronchiolite, est-il si mal remboursé ?

L’enjeu est d’importance : chaque année, au moment de l’automne et de l’hiver, la bronchiolite frappe de nombreux bébés en France, le plus souvent à la suite d’une infection au VRS, un virus très contagieux. Il peut aussi menacer des personnes âgées et causer des complications parfois mortelles.

L’agence européenne du médicament (EMA) a par ailleurs recommandé en septembre la mise sur le marché d’un autre traitement développé par le laboratoire américain MSD, Enflonsia (clesrovimab, un autre anticorps monoclonal) contre le VRS chez les nouveau-nés et les nourrissons.