L’Assemblée nationale adopte une loi visant à nationaliser ArcelorMittal France. La proposition de loi portée par La France insoumise a été votée à 127 voix pour et 41 contre.
Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a salué sur X « une page d’histoire à l’Assemblée nationale ».
Chiffrée à trois milliards d’euros, la nationalisation rencontre l’opposition du gouvernement. « Ce n’est pas parce que l’État va faire un chèque de 3 milliards (…) que l’on va changer la compétitivité », a affirmé le ministre de l’Économie Roland Lescure mercredi.
Peu de chances d’être adopté au Sénat
De son côté, LFI considère la nationalisation comme « l’unique solution » pour sauver la filière et ses 15 000 emplois directs. Objectif : contrer le plan social annoncé en avril et relancer la décarbonation des hauts-fourneaux, faute de quoi l’acier français deviendrait non rentable dès 2030.
À l’appel de la CGT, quelque 400 salariés, sont venus en bus des sites du Nord et de Moselle ce jeudi sur l’esplanade des Invalides pour soutenir le texte.
L’avenir du texte, voté avec le soutien des groupes de gauche et l’abstention du RN, est toutefois incertain car il devra désormais aller au Sénat, dominé par la droite et le centre, où il lui sera difficile d’être adopté.