Lors de la présentation des résultats, nous ne rentrons pas dans le détail des différents marchés. Ce que…
Lors de la présentation des résultats, nous ne rentrons pas dans le détail des différents marchés. Ce que l’on peut dire du marché Français c’est qu’il est stable. Un marché où la croissance est minime voire en retrait ces dernières années. C’est lié notamment au contexte fiscal du pays. Pour autant nous conservons notre présence sur ce marché et nous revenons, en trafic, plus ou moins au même niveau qu’avant Covid. Nous avons toujours les 36 avions basés en France et le même niveau d’effectif. Actuellement nous sommes en train de revoir un peu le réseau pour l’adapter et pour refléter la réalité française aujourd’hui, c’est-à-dire un environnement coûteux.
« Revoir votre réseau » a entraîné la fermeture de la base de Toulouse ?
Oui, mais nous restons très présents dans le Sud Ouest. Nous avons redistribué les avions toulousains sur d’autres bases régionales comme Nantes et Lyon et nous consolidons Bordeaux où nous sommes numéro 1 une position qui s’est affirmée avec le départ de Ryanair l’an dernier
C’est quoi s’adapter à la réalité française, c’est s’adapter à la multiplication par 3 de la taxe sur les billets décidée l’été dernier ?
Nous privilégions la création de lignes plus balnéaires, plus lointaines aussi et malheureusement, nous optons pour un léger retrait sur les axes touristiques vers la France. Si easyJet reste la deuxième compagnie en France derrière Air France, le contexte y est très compliqué.
Aujourd’hui, nous voulons faire réussir Bordeaux, une jeune base qui 4 ans, qui a subi de plein fouet la crise Covid et qui en phase de maturité.

Réginald Otten, directeur général adjoint d’easyJet France,
EasyJet
Concernant la hausse de la taxe, easyJet avait annoncé qu’elle redoutait de perdre près de 500 000 touristes notamment britanniques. À ce jour c’est plutôt 50 000…
Il est trop tôt pour évaluer précisément les conséquences. On a vu déjà constaté une baisse de la demande on a déjà dû baisser l’offre entre le Royaume-Uni et la France de quelques pourcents. Certaines destinations résistent, comme Paris notamment parce que les Anglais aiment aller à Disneyland, mais certaines régions risquent de souffrir, celles qui attirent moins les Britanniques… Ce qui n’est pas le cas de Bordeaux d’ailleurs. Encore une fois il est trop tôt pour juger, cette année a été bonne pour nous avec une progression de 9 %, un taux de remplissage moyen de 89,9 % de nos avions mais cela ne préjuge pas de la saison à venir.
On dit que l’activité des vols domestiques souffre en France ?
C’est un fait, les lignes domestiques y sont en baisse partout, c’est un effet direct de la hausse de la taxe et cela justifie le réajustement de notre offre sur ces lignes domestiques. Du fait de l’environnement fiscal, la France est, pour nous, moins attractive que d’autres marchés européens, c’est aussi simple que cela. Il y a, dans les régions françaises, un discours très différent et une envie de nous voir développer les lignes, mais les décisions de Paris et de l’État sont différentes…
Dans ce contexte, ce qui est arrivé à Toulouse, la fermeture le 29 mars, pourrait arriver à la base de Bordeaux ?
Ce n’est pas d’actualité. La restructuration de Toulouse s’est faite sur d’autres bases que la fiscalité… Mais notre choix a été conforté par la décision fiscale en question. Aujourd’hui, nous voulons faire réussir Bordeaux, une jeune base qui a 4 ans, qui a subi de plein fouet la crise Covid et qui en phase de maturité. Le départ de Ryanair permet une accélération mais vu le contexte nous consolidons surtout notre position. Pour autant, cet hiver nous avons augmenter l’offre à hauteur de 10,5 % et nous annualisons des lignes entre Bordeaux et la Grande-Bretagne. Actuellement nous comptons 41 lignes, ce qui est notre record à Bordeaux… Nous sommes rassurés par le potentiel de la région et nous y poursuivons notre développement.
Au point de renforcer Bordeaux ?