(Paris) Le musée du Louvre a approuvé une hausse du prix d’entrée, passant de 22 à 32 euros (36 à 52 $ CA), pour les visiteurs non européens à compter de janvier. Cette augmentation vise à financer la rénovation du bâtiment, dont la dégradation a été mise en évidence par le vol des joyaux de la Couronne le 19 octobre.

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6 h 37

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Cette mesure avait été annoncée en début d’année par le président français Emmanuel Macron, dans le cadre d’un plan décennal de rénovation et d’agrandissement du musée. Les failles de sécurité ayant permis le vol d’objets d’une valeur de 88 millions d’euros (143 millions CA) ont souligné l’urgence de la situation.

À partir du 14 janvier, les ressortissants de pays hors Union européenne devront payer dix euros de plus. La mesure a été approuvée jeudi par le conseil d’administration du Louvre. Les ressortissants d’Islande, du Liechtenstein et de Norvège, pays signataires de l’accord sur l’Espace économique européen, seront exemptés de cette hausse.

En 2024, le Louvre a accueilli 8,7 millions de visiteurs, dont 77 % d’étrangers. Parmi les principales nationalités touchées par la hausse des prix figurent les Américains (13 %), les Chinois (6 %) et les Britanniques (5 %).

Plus tôt ce mois-ci, la directrice du Louvre, Laurence des Cars, a annoncé la mise en œuvre de plus de 20 mesures d’urgence dans la foulée du vol. Elle a précisé que la dernière rénovation du Louvre, datant des années 1980, est désormais techniquement obsolète.

Le coût du projet « Nouvelle Renaissance » est estimé à 800 millions d’euros (1,3 milliard CA) afin de moderniser les infrastructures, de réduire l’affluence et d’offrir à la célèbre Joconde une galerie consacrée à elle d’ici 2031.

Le 19 octobre, des voleurs se sont introduits par une fenêtre de la Galerie d’Apollon à l’aide d’un monte-charge. Ils ont utilisé des outils électriques pour découper les vitrines et sont repartis avec le butin en moins de huit minutes.

Mardi, le procureur de Paris a annoncé quatre nouvelles arrestations en lien avec ce vol. La police peut maintenir en garde à vue les deux hommes et les deux femmes jusqu’à samedi, avant qu’un juge ne décide d’engager ou non des poursuites.