Pourquoi le Dr Jimmy Mohamed alerte sur 3 yaourts très
consommés

Dans bien des foyers, le repas se termine par un yaourt. Huit
Français sur dix en mangent régulièrement, d’après le baromètre du
Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière, quand le
PNNS recommande deux produits laitiers par jour
pour les adultes, et trois pour les enfants. Le cadre semble clair,
rassurant même. Sauf que tout ce qui se présente comme un “yaourt”
n’a pas le même profil nutritionnel, et certains desserts lactés
affichent des listes d’ingrédients à rallonge et beaucoup de
sucre.

Médecin généraliste et chroniqueur dans Le Mag de la
Santé sur France 5, le Dr Jimmy Mohamed a
détaillé trois familles de produits qu’il préfère éviter. Il ne
s’agit pas d’un débat de spécialistes, mais d’un réflexe de courses
du quotidien où les emballages peuvent brouiller les pistes. Le
plus surprenant se cache souvent derrière les slogans bien choisis.
La suite fait lever un sourcil.

Les 3 yaourts pointés par le Dr Jimmy Mohamed, et pourquoi

Premier dossier, les yaourts à boire. Le
médecin prévient d’emblée : « Ne vous faites pas avoir par le
marketing », a prévenu le Dr Jimmy Mohamed dans l »émission Le
Mag de la Santé sur France 5, cité par Marie France. Il
s’arrête sur un chiffre simple à retenir : « Dans une bouteille,
vous avez, pour 100 ml, autant de sucre que dans un cola : 10 g
pour 100 ml ». Et de résumer sans détour : « C’est du lait et du
sucre ». En clair, un format pratique qui se boit vite, mais qui
apporte une charge sucrée comparable à un soda de même volume.

Deuxième catégorie dans le viseur, les mousses
liégeoises
. En scrutant la composition, le médecin a
compté « une vingtaine d’ingrédients ». « Ce n’est pas acceptable »,
commente-t-il. Leur présence d’additifs, comme les carraghénanes,
interroge aussi, ces épaississants étant évoqués comme un facteur
d’augmentation du risque de diabète de type 2 selon ses alertes
rapportées. De quoi refroidir l’idée d’un dessert “léger” quand
l’étiquette en dit tout autre chose.

Crèmes-desserts, sucre caché et produits ultra-transformés

Troisième famille pointée, les crèmes-desserts
chocolatées
. Là encore, le constat se lit sur la ligne
“dont sucres” et la longueur de la recette. « Un pot contient une
vingtaine de grammes de sucre, soit trois morceaux », précise le
médecin. La liste d’ingrédients dépasse souvent la dizaine, avec
des agents de texture et arômes qui éloignent ces desserts d’un
simple lait fermenté. « C’est trop sucré et c’est un produit
ultra-transformé
« , conclut-il.

Au fond, le fil rouge est le même pour ces trois “yaourts” que
beaucoup ont déjà glissés dans leur caddie par habitude. Leur image
“laitière” masque une réalité sucrée et une ultra-transformation
marquée. Cet écart entre l’idée que l’on s’en fait et ce que l’on
avale effectivement explique l’alerte du praticien, qui préfère des
produits au plus proche du lait fermenté et sans ajout superflu.
Une piqûre de rappel utile… et concrète.

Quelles alternatives conseille le Dr Jimmy Mohamed au quotidien
?

Le médecin résume sa boussole d’achat en une phrase : « aller
vers les produits les plus simples possibles ». Place donc aux
yaourts grecs nature, au skyr et
surtout aux petits-suisses, qu’il décrit comme les
« meilleurs yaourts ». On y retrouve des protéines, très peu de
sucre, peu de matières grasses pour certains, et une liste
d’ingrédients courte qui rassure. Seul bémol évoqué pour le skyr,
son prix parfois plus élevé que les yaourts classiques.

Côté budget, le praticien insiste sur l’accessibilité des
petits-suisses : « Ce n’est pas cher et c’est bon ». Pour rendre ces
bases plus gourmandes sans tomber dans le piège des arômes sucrés,
il propose d’ajouter « un peu de miel ou de confiture, et le tour
est joué ». À chacun d’ajuster la portion, mais l’idée est limpide,
privilégier une base neutre et compléter avec un topping choisi
plutôt que d’acheter un dessert déjà transformé. Un repère simple à
appliquer envrion tous les jours.

Et pour les enfants, que mettre au
frigo ?

Dans une précédente vidéo, le Dr Jimmy Mohamed
a partagé ce qu’il donne à ses enfants. Sans surprise, les trois
desserts pointés plus haut n’y figurent pas. Il conseille aussi les
compotes, « un produit sucré, mais il n’y a que des fruits, juste
faites attention à ce que ce soit marqué ‘sans sucre ajouté' ».
L’idée reste la même pour la lunchbox ou le goûter : choisir des
produits courts en ingrédients et vérifier en un coup d’œil la
ligne “sucres”.

En pratique, remplir le frigo avec des
petits-suisses, un yaourt grec
nature
ou du skyr, puis compléter avec
des fruits frais, un filet de miel ou une cuillère de confiture
suffit largement à composer un dessert quotidien. Et pour varier,
la compote sans sucre ajouté coche les cases de la
simplicité et de la facilité. Un réflexe qui évite les pièges
marketing et aide à garder la main sur le sucre, tout
simplement.