En cette semaine de sortie d’album, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
« On a pris du temps pour le composer et on est satisfaits du résultat, aussi bien musical que textuel, donc on se sent plutôt zen. Les années font aussi que l’on ressent moins de pression, il y a moins d’enjeux pour nous que pour un groupe qui débute. On est juste super contents d’avoir des nouvelles chansons à jouer sur scène, et on a hâte de les présenter à notre public ! »
Vous avez composé ce disque dans votre nouveau studio, le Greenlab, pouvez-vous nous en dire plus ?
« Il y a deux ans, lorsqu’on a appris la vente de Studio Mag, un lieu musical emblématique de Sainté, on s’est dit que ce serait triste qu’il disparaisse. On a donc fait en sorte de le racheter puis de se mettre en mode chantier pour le rénover. Ce nouveau studio nous a permis de composer dans de super conditions.
« On avait envie de sortir de notre zone de confort et d’aller encore plus loin musicalement »
C’était cool de rester à Sainté, proches de nos familles, et de se retrouver tous les jours pour faire de la musique ensemble. »
Comment avez-vous abordé la conception de ce nouvel album ?
« On avait envie de sortir de notre zone de confort et d’aller encore plus loin musicalement, en explorant de nouveaux styles, d’autres manières de composer. Ça donne des morceaux encore moins formatés pour les radios que d’habitude. Certains sont sans refrain, d’autres acoustiques… On ne s’est fixé aucune limite, notre seul mot d’ordre était de se faire plaisir et de s’amuser. »
Pourquoi avoir choisi Atlas comme nom d’album ?
« On commence le disque avec cette chanson car elle appelle à la cohésion humaine.
« Notre ADN reste le même, on défend toujours la diversité et la tolérance »
“Atlas” renvoie à plusieurs idées : ça peut être les montagnes du Maroc, un planisphère ou bien le personnage de la mythologie grecque qui porte le monde sur ses épaules. Ce mot amène une poésie qui correspond bien à l’ensemble de l’album. »
Au niveau des textes, on retrouve les thématiques chères à Dub Inc ?
« Notre ADN reste le même, on défend toujours la diversité et la tolérance. Comme on a déjà beaucoup dit sur ces sujets, on voulait les aborder différemment, de manière peut-être un peu plus poétique, moins rentre dedans que dans une chanson comme Tout ce qu’ils veulent , par exemple. On avait aussi besoin d’introspection et de parler de thèmes plus personnels, comme l’amour ou notre rapport à la famille. »
Comment se sont faites les connexions avec Marcus Gad et Kabaka Pyramid ?
« Marcus est un artiste que l’on suit depuis longtemps. Il est venu visiter notre studio et le courant est tout de suite passé. C’était un moment super humain, comme on les aime, qui a donné naissance au morceau Mémoires.
« Il faut essayer de rester positif en toute situation »
Pour Kabaka Pyramid, on l’écoute tous depuis des années. On l’a invité à passer deux jours au studio, simplement pour échanger avec lui, et la collaboration s’est faite naturellement dans Break the silence.
Dans Motivé comme personne , Komlan chante « sourire c’est résister ». Dub Inc reste optimiste contre vents et marées ?
« Oui, c’est quelque chose qui nous tient à cœur. On a toujours pris le parti de traiter de sujets sérieux ou sociétaux tout en gardant un esprit festif. Pour nous, c’est toujours important de rappeler qu’un sourire peut en amener un autre, et qu’il faut essayer de rester positif en toute situation. »
Dans Décibels , vous vous adressez directement à votre public…
« Tous ceux qui nous connaissent savent que Dub Inc est né sur scène et qu’on n’a jamais été un groupe de télé ou de radio. Notre promo, ce sont les gens qui parlent de nous entre eux et qui viennent nous soutenir en concerts. Ce morceau, c’est aussi un hommage à tous ceux qui n’ont pas pu nous voir en festival l’année dernière suite à l’annulation de notre tournée. De notre côté, on a pu réaliser à quel point le public a toujours été et restera notre moteur. On tenait à le remercier. »
Et il répond présent. Votre concert au Zénith de Sainté, le 5 décembre 2026, a été complet en 48 heures. Vous avez dû rajouter une date le lendemain…
« On a halluciné. Le deuxième concert est quasiment complet alors qu’on ne fait pas spécialement de promo. Voir que les gens répondent quand même à l’appel, c’est un luxe et on a déjà hâte d’y être. On nous demande souvent si on donnera un concert à Geoffroy Guichard un jour, mais à chaque fois qu’on joue au Zénith de Sainté, pour nous, c’est comme si on jouait dans le Chaudron ! »
Vous avez signé à vie avec la musique…
« Les concerts, le public qui saute, qui danse, qui chante les paroles… Quand on y a goûté, c’est quelque chose qui vous rend complètement accro. Après avoir annulé la tournée l’an dernier, on a réalisé qu’on ne voulait pas faire autre chose de notre vie. On est une famille, on aime être ensemble, que ce soit sur la route, sur scène ou en studio. Alors oui : faire encore des albums et des concerts, on ne demande que ça. »
Infos www.dub-inc.com