Dix-sept ans après la sortie du film culte de Pixar, WALL-E et EVE reviennent sous une nouvelle forme grâce à Robosen Robotics. Cette entreprise chinoise, déjà connue pour son robot Buzz l’Éclair extrêmement avancé, lance sa gamme Mini Robot avec des personnages Disney et Pixar. Le coffret WALL-E et EVE, vendu 129,99 euros, fait partie de cette nouvelle collection qui célèbre également les 30 ans de Toy Story. Disponible depuis peu, ce duo de figurines robotisées se veut recréer la magie du film grâce à des technologies embarquées. La réalité est malheureusement bien différente.

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Que trouve-t-on dans la boîte ?

Le pack rassemble les deux figurines robotisées, une station d’accueil modulaire et un câble USB-C pour la recharge. Sur le plan esthétique, les deux personnages affichent des résultats contrastés. WALL-E, censé incarner le charme vintage du petit robot cabossé, déçoit par ses matériaux plastiques qui n’évoquent en rien la texture métallique du héros du film. Évidemment, les tarifs requiert des compromis.

Test Robosen WALL-E © Robin Sabbadini Test Robosen WALL-E © Robin Sabbadini Test Robosen WALL-E © Robin Sabbadini

EVE tire nettement mieux son épingle du jeu. Son design épuré et futuriste s’accommode parfaitement du plastique blanc brillant utilisé. Les led qui composent ses yeux lui donnent cette impression de robot, mais le fait qu’ils ne bougent pas fait perdre en expressivité au personnage. Un détail notable : la LED qui indique si EVE détient ou non la fameuse plante, élément central de l’intrigue du film, témoigne d’une certaine attention.

Test Robosen WALL-E© Robin Sabbadini

Chaque figurine embarque quatre servomoteurs qui actionnent les différentes articulations. Les mouvements programmés incluent des hochements de tête et des gestes de bras pour les deux personnages.

Une base unique qui pose soucis

Premier problème, le coffret ne contient qu’une seule station d’accueil pour deux robots. Impossible donc de faire fonctionner WALL-E et EVE simultanément, ce qui anéantit toute possibilité de recréer leur relation si touchante à l’écran. Pour un pack qui mise justement sur le duo iconique du film, cette limitation apparaît difficilement compréhensible. Robosen ne propose pas non plus d’acheter un second socle séparément, privant définitivement les utilisateurs de toute interaction entre les deux personnages.

Test Robosen WALL-E © Robin Sabbadini Test Robosen WALL-E © Robin Sabbadini

La station mesure 11,1 cm de haut sur 12,5 cm de large et intègre une batterie de 2000 mAh. L’autonomie varie entre deux et cinq heures selon l’utilisation. Trois boutons physiques permettent le contrôle : changement de mode de lecture, lancement des actions et réglage du volume sur cinq niveaux. Le système de fixation par clips facilite le changement de figurine.

Test Robosen WALL-E© Robin Sabbadini

Autre déception, le haut-parleur se situe dans la base elle-même, pas dans les figurines. Cette conception technique empêche l’illusion que ce sont les robots qui s’expriment. On entend clairement que le son provient d’en bas, du socle, ce qui brise l’immersion recherchée.

Deux modes d’utilisation… mais pas d’application mobile

La base propose deux fonctionnements distincts. Le mode lecture lance les séquences audio et mouvements préenregistrés d’une simple pression sur le bouton. Le mode programmation, plus avancé, nécessite de passer par Robosen Studio sur ordinateur pour créer des animations personnalisées.

Seulement, contrairement au robot Buzz qui bénéficiait d’une application dédiée, ici aucune app mobile n’existe. Toute personnalisation requiert un ordinateur, ce qui complique considérablement l’usage au quotidien. Pire encore, en mode lecture standard, impossible de choisir quelle animation lancer. Les animations se déclenchent soit de manière séquentielle, soit aléatoire.

Pourquoi retirer une fonctionnalité aussi pratique qu’une application mobile ? Probablement pour des raisons de coût, mais l’absence de contrôle direct sur les animations rendent l’expérience frustrante.

Une programmation laborieuse

Pour personnaliser les animations, le processus débute par la connexion du robot à un PC via le câble USB-C fourni. Il faut ensuite créer un compte sur le site de Robosen Studio, télécharger le logiciel, puis accéder à l’interface de création. La plateforme permet d’importer des fichiers audio personnalisés (limités à 5 Mo chacun, avec une capacité totale de 128 Mo sur le robot). Vous pouvez donc théoriquement ajouter vos propres dialogues ou musiques.

Entre la connexion, la création de comptes, l’enregistrement audio externe, puis l’importation et la synchronisation avec les mouvements, les étapes s’accumulent. Il faudra donc beaucoup de patience afin de créer des animations personnalisées.

Le logiciel Robosen Studio offre néanmoins des possibilités intéressantes pour les plus motivés. Une communauté partage également des créations sur Robosen Hub, permettant de télécharger des animations réalisées par d’autres utilisateurs.

Test Robosen WALL-E© Robosen

Mais l’investissement en temps reste considérable pour obtenir un résultat satisfaisant.

Les robots bougent… un peu quoi

Mais le défaut le plus rédhibitoire concerne la capacité de déplacement des figurines. Ou plutôt, leur incapacité totale à se mouvoir. WALL-E et EVE restent figés sur leur socle, se contentant de bouger la tête et les bras. Aucun mécanisme ne leur permet de se déplacer, même de quelques centimètres.

Pour WALL-E, dont une bonne partie de l’identité dans le film repose sur sa fonction de robot nettoyeur qui se déplace constamment à travers les déchets de la Terre abandonnée, cette limitation devient presque symbolique. C’est comme proposer une voiture télécommandée qui ne roule pas.

On comprend évidemment les contraintes budgétaires : à 129,99 euros, difficile d’intégrer les technologies sophistiquées des modèles haut de gamme de Robosen qui peuvent coûter plusieurs centaines d’euros. Mais entre comprendre les raisons économiques et trouver le produit intéressant, il y a un fossé que ces limitations ne permettent pas de combler.

Test Robosen WALL-E© Robin Sabbadini

Les quatre servomoteurs par figurine se limitent donc à animer les parties supérieures : articulations des bras et rotations de la tête. Les mouvements sont fluides et correctement exécutés, mais leur impact reste minimal quand le robot demeure statique sur sa base. L’impression générale est celle de figurines légèrement animées plutôt que de véritables robots interactifs.

Pour qui sont ces robots ?

Robosen cible plusieurs publics avec cette gamme avec les enfants dès quatre ans selon le fabricant (même si la complexité et la fragilité manifeste suggèrent plutôt huit ans minimum), les familles cherchant des cadeaux originaux pour Noël, et les collectionneurs nostalgiques de l’univers Pixar.

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La gamme Mini Robot comprend plusieurs coffrets avec des tarifs allant de 89,99 euros pour un personnage seul à 239,99 euros pour l’édition anniversaire des 30 ans de Toy Story regroupant six figurines. Les packs duo (Woody et Jessie, Buzz et Rex) sont proposés à 149,99 euros. Le coffret WALL-E et EVE testé ici se positionne à 129,99 euros.

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