Quatre hommes comparaissaient ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour de multiples vols, dans des magasins de cycles et de motoculture du Grand Ouest. Le préjudice est estimé à 566.000 euros. L’affaire a été renvoyée au 29 janvier 2026. Eux sont placés en détention provisoire.

Depuis septembre, ils écumaient le Grand Ouest, de la Normandie jusqu’aux Charentes en passant par la Bretagne et les Pays de la Loire. Quatre hommes, âgés de 23 à 36 ans, comparaissaient ce vendredi, à l’issue de leur garde à vue, devant le tribunal correctionnel de Nantes pour de multiples vols dans des magasins de cycles et de motoculture. Ils œuvraient la nuit, à bord de deux voitures, et dérobaient des tronçonneuses, des débroussailleuses ainsi que des vélos haut de gamme.

L’un de ces hommes, le plus jeune, est soupçonné de 38 vols. Il les reconnaît tous, à l’exception d’un seul. Lors de l’audience, la présidente du tribunal a dressé la liste des victimes et elle est impressionnante : près de 40 commerces se sont constitués parties civiles. Le préjudice est estimé à 566.000 euros.

Les quatre hommes sont d’origine roumaine et deux d’entre eux vivent dans un camp de gens du voyage, à Rezé. L’enquête a démarré le 26 septembre, suite à des vols récurrents dans des magasins de motoculture. Les gendarmes les suivent la nuit dans certains de leurs périples avant leur retour au camp des gens du voyage. Dix-sept vélos ont d’ailleurs été retrouvés là-bas.

« On ne se considère pas comme des vendeurs de produits de luxe »

Les prévenus ont tous demandé un délai pour préparer leur défense. Une nouvelle audience est programmée le 29 janvier prochain. C’est donc à cette date que l’affaire sera jugée sur le fond car, comme l’a souligné la présidente à l’audience, « la grande question dans ce dossier, c’est la filière d’écoulement. »

D’ici là, les quatre hommes dormiront en prison. À la grande satisfaction de Jérôme Pineau, ancien coureur professionnel et propriétaire du magasin Three for bike, à Pornic. En neuf mois, il s’est fait cambrioler trois fois. Il y a 15 jours, c’était par ceux qui sont aujourd’hui dans le box. « On a été dérobé de dix vélos, on en a récupéré quatre mais les six autres ont disparu. On vend des beaux vélos mais on ne se considère pas comme des vendeurs de produits de luxe. On est juste des vendeurs de cycles. »