Le tribunal de commerce de Rouen a décidé mardi 25 novembre 2025 de prolonger de six mois le redressement judiciaire de l’enseigne de pâtisserie boulangerie Yvonne. En revanche, deux boutiques devront fermer, l’une à Tourville-la-Rivière, l’autre rue Ganterie à Rouen.

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L’enseigne rouennaise Yvonne bénéficie d’un sursis avec la décision du tribunal de commerce de Rouen : son placement en redressement judiciaire décidé en mai 2025 vient d’être prolongé de six mois. C’est donc en mai 2026 que l’entreprise sera fixée sur son sort.

Célèbre pour ses petits choux, l’enseigne Yvonne, originaire de Rouen, a été placée en redressement judiciaire fin mai 2025. Une situation liée à des difficultés financières importantes qui sont apparues après la pandémie de Covid-19.

Le tribunal de commerce de Rouen estime dans son jugement du 25 novembre 2025, rendu public ce vendredi 28 novembre que « le passif est très important puisqu’il a été déclaré à hauteur de 4 281 790 euros et qu’une restructuration importante est nécessaire pour envisager la présentation d’un plan de redressement ».

Après étude des comptes de la société, le tribunal a également décidé la fermeture de deux boutiques dont le niveau d’activité a été jugé trop faible. La première est située à Tourville, la seconde à Rouen, rue Ganterie. Il s’agit du magasin Le Self qui avait ouvert le 27 février dernier.

La décision du tribunal de commerce nous apprend également qu’un nouveau gérant va prendre les rênes de la société. En effet, Jean-Marc Coudray quitte ses fonctions pour laisser la place à un salarié, Frédéric Pasquet qui souhaite par ailleurs devenir actionnaire majoritaire.

L’entreprise, qui a tiré près de six millions de chiffres d’affaires en 2024, doit encore payer des charges sociales et fiscales s’élevant à 2 018 834 d’euros. Une somme colossale énoncée dans le jugement prononcé par le tribunal du commerce de Rouen le 27 mai dernier et à laquelle s’ajoutent 257 572 euros de loyers impayés et 153 187 euros de factures diverses à couvrir.

Ces difficultés économiques sont toutefois l’issue d’une période complexe pour l’enseigne. Victime des confinements successifs lors de la pandémie de Covid-19 et des différents mouvements sociaux entre 2019 et 2020, elle a perdu près d’1,7 millions d’euros durant ces deux années.

Le refus d’un prêt garanti par l’État à hauteur de 900 0000 euros en 2020 et la hausse du prix des matières premières, dont « l’impact considérable de 300 000 à 400 000 euros », ont finalement achevé la situation financière d’Yvonne.

Un prévisionnel de trésorerie a été établi sur l’année 2026, le tribunal de commerce de Rouen estime donc qu' »aucune impasse de trésorerie est à craindre ». Enfin, un bilan d’étape sera également effectué dans trois mois afin de vérifier la bonne évolution de l’entreprise.