L’équipage, bien rodé et très mobile, opérait depuis septembre sur l’ensemble du Grand Ouest, en visant en particulier les bicyclettes haut de gamme. Le préjudice total a été estimé à 566.000 euros.
Nouveau coup de frein dans la filière des vélos volés. Six individus ont été placés en garde à vue les 24 et 26 novembre à Nantes (Loire-Atlantique) et à Tours (Indre-et-Loire ) par la gendarmerie nationale, au terme d’une enquête au long cours visant à démanteler un réseau spécialisé dans les cambriolages de boutiques de vélos, dans l’ensemble du Grand Ouest. Le groupe est suspecté d’être à l’origine d’au moins 39 vols perpétrés depuis septembre, pour un préjudice total s’élevant à 566.000 euros.
L’équipage sévissait principalement de nuit, par des vols avec effraction au sein de magasins spécialisés, à l’instar du commerce de l’ancien coureur cycliste Jérôme Pineau, à Pornic, dévalisé à trois reprises en quelques semaines. Les mis en cause emportaient en priorité des deux roues haut de gamme. Confiée au groupe d’investigations des phénomènes sériels (GIPS) de la compagnie de gendarmerie de Nantes, l’enquête a permis d’identifier les véhicules utilisés par ces malfaiteurs très mobiles, dont le rayon d’action s’étendait sur huit départements.
Un suspect extrait de prison
Sur les six suspects, cinq ont été interpellés en deux temps dans l’agglomération nantaise, en flagrant délit d’un nouveau cambriolage. L’opération a permis de récupérer une trentaine de vélos volés. Le sixième mis en cause, incarcéré à la maison d’arrêt de Tours, a été extrait de détention dans le cadre de l’affaire. Tous les suspects sont de nationalité roumaine. L’un d’eux est mineur.
Toujours dans le cadre de cette même enquête, un fourgon identifié en Allemagne, à la frontière avec la République tchèque, a été contrôlé le 23 novembre avec 10 vélos suspects. Les investigations ont permis de relier ces deux roues à un vol par effraction, réalisé quelques jours plus tôt à Guérande. Les perquisitions réalisées depuis le 24 novembre ont permis de retrouver 27 autres vélos, provenant de quatre commerces cambriolés. Les six mis en cause doivent être jugés le 28 novembre, en comparution immédiate.