REPORTAGE – Entre colère contre le système de santé américain, crise du logement, flambée des prix et tensions autour de l’immigration, les Américains se désintéressent du nouveau procès d’Harvey Weinstein, qui, il y a huit ans, avait lancé le mouvement #MeToo.

La foule s’est rassemblée à Foley Square. Ils sont une centaine, peut-être plus. De l’autre côté de la rue se dresse une armée d’objectifs pointés comme des fusils à poudre sur le tribunal fédéral de New York. Tout le monde n’attend qu’une chose : qu’il sorte.

«Il», c’est Luigi Mangione. En quelques mois, cet ingénieur de 26 ans issu d’une famille aisée de Baltimore est passé du statut d’illustre inconnu à celui de héros populaire. L’affaire secoue toute l’Amérique. Ce vendredi 25 avril, le mis en cause plaide non-coupable après avoir été accusé d’avoir tué en pleine rue Brian Thompson, le PDG de UnitedHealthcare, la plus grande assurance maladie américaine. Son geste a ravivé une vieille blessure : celle d’un système de santé américain défaillant et onéreux.

En témoignent les ironiques smileys «éclat de rire» postés par 129. 000 internautes sous le message de condoléances envoyé sur Facebook par le premier assureur santé privé du pays. Car loin d’être condamné par la population…

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Le Figaro

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