DÉCRYPTAGE – Entre valorisation incertaine et investissements colossaux, le dossier s’annoncerait explosif si l’opération législative en cours venait à aboutir.

Une victoire symbolique, mais quelque peu déroutante au regard des finances publiques du pays. Alors que l’État peine à boucler son budget pour 2026, les députés ont adopté la proposition de loi portée par LFI pour nationaliser ArcelorMittal France. Soutenus par une partie de la gauche et plusieurs syndicats, les élus insoumis veulent mettre plusieurs milliards sur la table pour reprendre la main sur un fleuron industriel en perdition dans un secteur en crise. Mais la marche à suivre pour réaliser le grand rêve de nationalisation qui s’est – de nouveau – emparé de la gauche à l’hémicycle, est loin d’être simple.

Avant de s’engager dans une telle opération, encore faut-il justifier de l’importance stratégique de maintenir la production d’acier dans l’Hexagone. «Le processus de nationalisation est une procédure juridique extrêmement agressive», explique Rémy Blain, avocat associé au cabinet Addleshaw Goddard. En France la propriété privée est, a priori, considérée comme inviolable. «La propriété…

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Le Figaro

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