À Fleury-Mérogis, des équipes cynophiles s’entraînent aux fouilles. Il s’agit des futurs chiens et des gardiens pénitentiaires qui vont être employés en maisons d’arrêt. Des aides utiles, alors que le ministère de la Justice a annoncé des fouilles massives dans toutes les prisons. Huit chiens capables de détecter stupéfiants et armes sont en Île-de-France.

La Quotidienne Société

De la vie quotidienne aux grands enjeux, recevez tous les jours les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.

France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « La Quotidienne Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Aujourd’hui, place à des exercices d’obéissance pour ce chien. « Reste ! Couché », assène Fred à l’animal. Le malinois obéit aux ordres donnés, par ce gardien pénitentiaire en formation, sans broncher. Faire obéir ces futurs chiens qui vont être employés en établissements pénitentiaires, c’est l’objectif de cet exercice.

Fred, gardien pénitentiaire, entraîne l'un des futurs chiens bientôt employés dans les prisons.

Fred, gardien pénitentiaire, entraîne l’un des futurs chiens bientôt employés dans les prisons.

© Calypso Vanier / France Télévisions

Ces animaux vont travailler aux côtés de gardiens pénitentiaires, comme Fred. Depuis trois mois, il est en formation pour intégrer l’unité cynotechnique. « En tant que surveillant, je les ai vus pendant des fouilles sectorielles. Quand je les ai vus travailler, il y a eu un petit truc en me disant : ça, ça me plaît », se réjouit Fred.

S’il réussit le concours, il effectuera ses missions en binôme avec ce malinois. « Le plus compliqué, ce n’est pas le chien, mais plus nous : les intonations, la façon de bouger ou de se placer. C’est quelque chose qu’il faut travailler assez régulièrement quand même », complète ce gardien pénitentiaire.

Autre exercice de la formation : la recherche d’une arme. Très vite, le chien marque un arrêt puis se couche, signe qu’il est parvenu à dénicher l’objet dans cet univers qu’il ne connaît pas. « C’est très bien ça, mon gros. C’est super ça. On essaie de diversifier les lieux, les caches, par exemple les environnements. Là, par exemple, vous voyez, il y a du bois. C’est une grosse odeur, donc on travaille dans ça. Par exemple, là, c’est un entrepôt, il fait frais. On travaille dans le froid, dans le chaud », relate Jean-Claude, autre gardien pénitentiaire en formation.

L’unité cynotechnique intervient aussi bien dans les cellules, qu’en appui de la police et de la gendarmerie, lors de perquisitions partout dans l’Hexagone. « Une semaine sur deux, on peut nous appeler 24 heures sur 24, donc il faut être prêt à partir 24 heures sur 24. Et à peu près un week-end sur deux, il faut s’occuper de tous les chiens du chenil », ajoute Jean-Claude.

Fred, formateur, déplore un nombre encore insuffisant d'équipes cynophiles.

Fred, formateur, déplore un nombre encore insuffisant d’équipes cynophiles.

© Calypso Vanier / France Télévisions

Sécurisation, recherche d’armes, de stupéfiants, d’explosifs ou de billets de banque, les missions se multiplient de plus en plus pour cette unité de 15 agents créée en 2006 et qui peine à recruter. « On n’est pas assez nombreux. On n’est que trois unités cynotechniques sur tout le territoire national, pour l’instant. Il faut avoir des chiens en établissement pénitentiaire. C’est un renfort, c’est un outil pour nous, au même titre que la police nationale ou la gendarmerie », précise Fred, le formateur.

En Île-de-France, neuf postes sont vacants. Les prochains recrutements auront lieu en juin.