- Condamné aux États-Unis, l’ancien président du Honduras va bénéficier être gracié par Donald Trump.
- Il purge actuellement une peine de 45 ans sur le sol américain pour trafic international de drogue.
- Le président Trump n’hésite pas à adopter une posture résolument interventionniste en Amérique latine et souhaite peser dans les élections honduriennes.
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Le second mandat de Donald Trump
À deux jours d’un scrutin présidentiel au Honduras sur lequel il compte peser, Donald Trump a annoncé vendredi qu’il allait gracier l’ex-président de droite hondurien, condamné l’an passé à 45 ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue. « Je vais accorder une grâce totale et absolue à l’ancien président Juan Orlando Hernández, qui d’après de nombreuses personnes que je respecte énormément, a été traité de manière très dure et injuste », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
Trump souhaite peser sur la politique du Honduras
L’annonce de Donald Trump survient au moment où le républicain, qui n’hésite pas à s’inviter dans la vie politique d’autres pays, multiplie les appels à voter pour le candidat de droite Nasry Asfura, qui vient du parti de M. Orlando Hernández. Contacté par l’AFP, Nasry Asfura s’est réjoui de ce soutien, qui pourrait selon lui s’avérer bénéfique pour les migrants honduriens installés aux États-Unis, mais aussi pour l’économie de son pays. Il a dans le même temps assuré n’avoir « aucun lien » avec l’ex-dirigeant hondurien : « Le parti n’est pas responsable des agissements personnels », a-t-il affirmé.
Les électeurs du petit pays d’Amérique centrale sont appelés à choisir dimanche entre la continuité d’un gouvernement de gauche et le retour de la droite lors d’élections à la fois législatives et présidentielles au résultat incertain. Trois candidats font la course en tête et sont donnés au coude-à-coude, s’accusant mutuellement de préparer une fraude électorale.
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Le Honduras est l’un des pays les plus violents du continent, du fait principalement des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé. Juan Orlando Hernández, qui fut au pouvoir de 2014 à 2022, purge actuellement une peine de 45 ans sur le sol américain pour trafic international de drogue. Il a été reconnu coupable d’avoir aidé à expédier des centaines de tonnes de cocaïne en direction des États-Unis. Donald Trump n’a pas précisé la date à laquelle il pourrait être gracié.
Pour comprendre la décision de Donald Trump, il faut avoir à l’esprit qu’il considère que l’Amérique latine fait partie de la sphère d’influence des États-Unis. Dès lors, il a adopté une posture résolument interventionniste dans la région, n’hésitant pas à ainsi conditionner l’aide américaine à la bonne volonté des gouvernements et à ses affinités avec leurs dirigeants. Il exerce aussi une pression militaire, Washington ayant déployé leur plus grand porte-avions dans les Caraïbes, ainsi qu’une flottille de navires de guerre et d’avions de chasse, dans le cadre d’opérations antidrogue visant particulièrement le Venezuela, ennemi des États-Unis.
TD avec AFP
