Asakusa, mai 2014. Les rues du quartier tokyoïte frémissent au rythme du Sanja matsuri, l’un des trois plus grands festivals de la capitale. Autour du temple bouddhiste Sensō-ji, près de deux millions de visiteurs envahissent les ruelles. C’est le seul moment de l’année où les yakuzas peuvent exhiber librement leurs tatouages en plein jour. Ce jour-là, Chloé Jafé a photographié toute la journée depuis les rituels du matin au temple. Elle décide de s’arrêter, cherche une pause. Assise par terre dans une petite rue du quartier, elle sort son téléphone pour localiser le métro.
Un homme s’approche : kimono sobre, regard discret, et des gardes du corps à proximité. Juste à côté, un policier lui glisse quelques mots. Elle comprend qu’elle vient de croiser l’un des plus importants chefs yakuzas de Tokyo. La scène devient le point de bascule d’une vie.
Une Lyonnaise en quête d’ailleurs
Née à Lyon en 1984, Chloé Jafé porte l’héritage d’une…