Son métier, c’est de faire rêver. « Mes photos, c’est du spectacle, elles sont faites pour être affichées sur les murs des chambres d’adolescents, affirme le photographe Jean-Marie Périer. Elles sont en couleur et toutes posées. » Tous les artistes yéyé sont en effet passés devant son objectif pour le magazine Salut les copains. Cent tirages magnifiques de sa riche carrière sont présentés à la galerie de l’Usine électrique à Allauch, inaugurée à cette occasion.
Le titre de l’expo joue sur une contradiction : « Souvenirs d’avenir ». Que voulez-vous dire ?
Cela représente l’époque que j’ai vécue : nous étions bourrés de projets, d’espoir ! C’était quand même plus gai que maintenant. Cette époque, c’est la naissance de l’adolescence. Tout à coup, grâce à la musique, des jeunes gens prenaient le pouvoir partout dans le monde, c’était extraordinaire. Ils étaient jeunes et beaux. Ils ne partaient de rien. J’ai eu de la chance, grâce à mon père, le comédien François Périer, toutes les stars venaient à la maison. Ils avaient entre 16 et 20 ans, et moi j’en avais 22. Je pouvais appeler aussi bien Sylvie Vartan que les Beatles !
C’était un rapport aux stars que les photographes n’ont plus aujourd…