Alors qu’isérois et Basques visaient ostensiblement un bonus au Stade des Alpes, aucune n’est finalement rentrée dans ses objectifs, signe d’un manque de maîtrise partagé par les deux équipes.

C’est l’histoire d’un bonus que tout le monde visait, mais que finalement personne n’a décroché. Les premiers déçus de l’histoire étant probablement les visiteurs biarrots, dans le coup pendant pratiquement 80 minutes, pour finalement effectuer le voyage à vide… « On a manqué de rigueur en fin de match, déplorait le manager Boris Bouhraoua. On ne prend pas le renvoi, on fait un offload de trop, on parle à l’arbitre… Ce n’est pas acceptable, on en avait parlé. Tous ces détails nous ont fait mal, mais ça reste du détail technique, donc ça va au moins nous donner de quoi bosser. » « Quand on est revenus à moins trois points à la mi-temps, on était dans l’objectif qu’on s’était fixé mais on a pris trop de points au retour des vestiaires, complétait le flanker Rémi Bourdeau. On a montré quand même pas mal de caractère, mais ça reste forcément une déception de ne rien ramener après un déplacement sur trois jours… »

Pour consoler les Basques ? On leur rétorquera que finalement, leurs hôtes n’étaient guère plus heureux, laissés gros Jean comme devant après ce dernier coup de pied en touche de Thibaut Martel sonnant le glas de leurs espoirs de bonus offensif, après lequel ils avaient pourtant cravaché toute la soirée… « Est-ce qu’ion n’a pas assez marqué d’essai, ou au contraire est-ce qu’on en a encaissé un de trop ? Je penche plutôt pour la deuxième option, analysait le capitaine Antonin Berruyer. Même s’il est évident qu’on n’a pas été assez précis en touche, et qu’on a péché par précipitation dans les zones de marque. »

Grenoble, une conquête à deux visages

Un manque de froideur et de patience, comme le signe que le traumatisme de ces dernières semaines est encore loin d’être effacé ? Probablement, c’est pourquoi le manager Jeff Dubois ne voulait pas faire la fine bouche. « Je suis quand même assez content de ces quatre points, car ce n’était pas un match facile. Mais il faut qu’on travaille sur nous, c’est évident. Notamment sur le fait que, quand on vient de marquer des points, il faut bien sortir du camp, que ce soit à la main ou au pied. Les choses évoluent, mais pas encore autant que je l’espérais. »

La bonne nouvelle étant qu’au moins, le FCG a retrouvé ce vendredi une assise en mêlée digne de ce nom. « Le match de Vannes nous avait pas mal tourmentés à ce sujet, témoignait le pilier Zack Gauthier. On y a beaucoup pensé, même pendant les vacances… Cette semaine, on a fait un bon focus là-dessus et ça fait plaisir de voir que ça paye. Mais maintenant, il faut garder le cap, à tous les matchs, d’autant qu’on aborde un bloc très difficile (avec deux déplacements consécutifs à Colomiers puis Valence-Romans, N.D.L.R.), où tous les points seront durs à prendre où il y aura des points à prendre, mais ça ne va pas être facile. » Un défi de la constance par lequel on jugera, in fine, du retour au premier plan du FCG. Ou pas…