Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 29 novembre 2025 à 19h55
La future formation Lotto – Intermarché laisse un grand nombre de coureurs sur le carreau. Certains le prennent mieux que d’autres.
Tom Paquot fait partie des nombreuses victimes de la fusion entre Intermarché et Lotto pour 2026, qui inquiète jusqu’au patron du syndicat mondial des coureurs. Le Belge en profite carrément pour arrêter sa carrière : « Au moins, cette décision a été un peu plus simple à prendre que ce que je redoutais. J’ai tout tenté pour retrouver une équipe, j’ai mis toutes mes cartes sur la table… mais malheureusement, il y a énormément de coureurs sur le marché. Nous sommes fin novembre, je ne me fais plus aucune illusion. »
Pour Tom Paquot, l’heure est déjà venue de se reconcentrer sur sa reconversion professionnelle. Et contrairement aux témoignages souvent négatifs, il préfère « voir le verre à moitié plein » (pour la RTBF) : « Qui peut parler de gâchis, quand il a fait de sa passion son métier ? Mais en octobre et novembre, les questions sur mon avenir sont devenues logiquement plus insistantes et ça devenait vraiment compliqué de les contourner. Ma vie va donc redevenir plus légère ! » Il se définit comme « un équipier fidèle », ce qui lui a fait croire à une place dans la nouvelle équipe. En vain.
« Les structures les plus importantes ne font que grossir pendant que les plus petites, parfois, meurent »
Il n’exprime ni colère ni fatalisme, pour reprendre encore ses propres termes : « C’est la vie. C’est la fin de quelque chose, mais le début d’autre chose. » Et on ne parle pas d’un total inconnu du peloton, puisque Tom Paquot a tout de même participé à sept Monuments. Malgré sa vision des choses, il ne voit pas d’un bon oeil l’avenir du cyclisme, à la lumière de cette situation : « En 2025, quand on ne sponsorise pas une des cinq plus grosses équipes du circuit World Tour, la visibilité est quasiment nulle ! Les structures les plus importantes ne font que grossir pendant que les plus petites galèrent et, parfois, meurent. Je crains que ça arrive de plus en plus souvent dans un avenir proche. » Il craint un Tour de France avec cinq équipes et 50 coureurs, afin de grossir le trait. Le modèle économique est à revoir. En tant que possible futur représentant commercial pour des marques liées au cyclisme, Tom Paquot pourra peut-être se montrer influent.