Les joues encore rougies par la gifle qu’ils ont reçue vendredi soir, Marseillais et Gapençais n’ont pas le temps de s’appesantir sur leurs malheurs qu’il faut déjà remettre le couvert. Dans un choc au sommet qui n’en a eu que le nom, les Spartiates ont concédé leur second revers de la saison à domicile face aux nouveaux leaders du championnat, les Dragons de Rouen. Une défaite, la plus large concédée cette saison (0-6), qui ne souffre d’aucune contestation mais qui a fait grincer des dents au sein de l’état-major marseillais.

Le président Éric Lagache a quitté la patinoire avant la fin de la rencontre. « On a été humilié, ça m’a vexé », a-t-il lâché quelques heures après tandis que son entraîneur, Luc Tardif, est parti de l’enceinte la mâchoire serrée, laissant le soin à son assistant coach, Jonathan Zwikel, de s’exprimer devant la presse. « On a besoin d’une réaction d’orgueil, a-t-il estimé. On n’a pas le temps de travailler grand-chose. Il faut juste récupérer demain (lire hier) pour être prêt dimanche (aujourd’hui). C’est une question mentale. Même si personne n’est fier de lui dans le vestiaire, on n’a pas le droit de descendre trop bas. On doit se présenter dimanche avec de meilleures intentions. »

Les Rapaces battus par la lanterne rouge

De leur côté, dans l’autre extrémité du classement, les Rapaces ne bombent pas non plus le torse, eux qui ont réussi « l’exploit » de s’incliner (0-3) sur leur glace, battus par les Jokers de Cergy-Pontoise, lanterne rouge, qui n’avaient plus connu les joies d’une victoire à l’extérieur depuis le 16 septembre, soit une éternité.

Autant dire que la rencontre de ce soir sera celle des bêtes blessées, en quête de rebond et de rédemption. « Moi, je n’attends aucune réaction de Gap, mais j’attends une réaction de Marseille, a tranché Jonathan Zwikel. J’attends vraiment une réaction de l’équipe, une réaction d’orgueil. Encore une fois, c’est la vérité d’un soir dans le sport, il faut être capable de ne pas monter trop haut quand on gagne et de ne pas descendre trop bas quand on perd. Donc on est déçu, on a honte aussi, mais il faut vite rebondir. »