Lancé en grande pompe au début du second mandat de Donald Trump, ce ministère dirigé au départ par Elon Musk semble avoir fait long feu.

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Publié le 30/11/2025 08:00

Temps de lecture : 3min

Elon Musk, portant un t-shirt à l'effigie du Doge, le département de l'Efficacité gouvernementale, le 9 mars 2025 à Washington (Etats-Unis). (OLIVER CONTRERAS / AFP)

Elon Musk, portant un t-shirt à l’effigie du Doge, le département de l’Efficacité gouvernementale, le 9 mars 2025 à Washington (Etats-Unis). (OLIVER CONTRERAS / AFP)

Aux États-Unis, où est passé le ministère de l’Efficacité gouvernementale ? Grand projet de Donald Trump pour ce second mandat, dirigé à ses débuts par Elon Musk, cette structure appelée « Doge » (département d’Efficacité gouvernementale) et qui devait couper dans les dépenses de l’administration américaine été discrètement dissoute ces derniers mois.

Dans une vidéo datant de février dernier, Elon Musk apparaît une tronçonneuse en main, surexcité sur scène, pour souligner son objectif d’en finir avec la bureaucratie. Le symbole restera, mais le ministère créé dans ce but, au premier jour du second mandat de Donald Trump, lui, n’est plus. Huit mois avant ce qui devait être la fin de sa mission, l’agence chargée de la fonction publique le confirme à demi-mot, même si aucune annonce officielle n’a été faite par l’administration Trump.

Depuis le départ fâché d’Elon Musk en mai, plusieurs médias américains avaient noté les signes d’une structure qui ne résisterait pas. Cet été, des employés qui dormaient sur place, au ministère, depuis le mois de février ont ainsi débarrassé leurs affaires et rangé leurs duvets. Et depuis, quand le président Donald Trump mentionne ce Doge , il en parle au passé.

Il faut dire que l’objectif de ce ministère n’est pas atteint, en tout cas pas celui fixé par Donald Trump et Elon Musk en février dernier : couper 1 000 milliards de dollars en six mois dans les dépenses publiques à grands coups de suppressions de postes. Aujourd’hui, sur son site, toujours en place, le Doge ne revendique « que » 214 milliards d’économies estimées. Un montant que plusieurs analystes considèrent déjà comme exagéré. Le gel massif des embauches de fonctionnaires, lui, vient d’être levé et certains secteurs réembauchent déjà pour réparer les dégâts. Sur deux millions d’agents publics américains, 200 000 avaient dû quitter leur poste depuis le début de l’année.

Toutefois, plusieurs médias appellent à la prudence, car une grande partie des hauts responsables du ministère ont été redéployés sur des postes de l’administration américaine disséminés. L’un d’eux a, par exemple, pris les manettes des services informatiques de la Sécurité sociale, un autre a pris la tête de la gestion des « ressources humaines » de tout le gouvernement, tandis que la feuille de route du Doge est désormais gérée par le directeur du budget de la Maison Blanche, chargé d’acter les orientations budgétaires du président. Ce qui fait craindre à certains observateurs que la mission de s’attaquer au secteur public américain reste bien d’actualité, juste un peu plus loin des projecteurs.