Viktor Orbán a surpris le ministre des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, et le directeur de la communication du Fidesz, Tamás Menczer, lors d’un forum public. Outre les habituelles plaisanteries de politique intérieure, le forum a également abordé les dilemmes actuels de la politique étrangère.

L’un des principaux sujets abordés a été l’Union européenne, à propos de laquelle le Premier ministre a déclaré que Donald Trump l’appelait souvent au téléphone pour lui demander quand la Hongrie quitterait l’alliance.

Le Premier ministre hongrois avec le président américain lors de son premier mandat en 2019

Le Premier ministre hongrois avec le président américain lors de son premier mandat en 2019 – Evan Vucci/Copyright 2019 The AP. All rights reserved.

Viktor Orbán a déclaré qu’il donnait toujours la même réponse : « il vaut mieux être à l’extérieur qu’à l’intérieur ». Il a ajouté qu’il partageait avec le président américain le fait que la Hongrie vend 85 % de ses produits au sein de l’Union européenne. Bien entendu, il envisagerait d’en changer s’il avait une meilleure offre.

En réponse à la question d’un personne dans le public sur ce même sujet, il a déclaré que la réponse à une question de cette nature et de cette spécificité ne pouvait être posée qu’après une longue et minutieuse réflexion. S’il décidait alors qu’il valait la peine de quitter l’UE, il n’aurait qu’à en prendre l’initiative.

Or, selon le Premier ministre, ce point n’a pas encore été atteint : « Rien ne presse » a-t-il affirmé.

Viktor Orbán a toujours maintenu sa position eurosceptique. Il a déclaré que si l’UE avait été ce qu’elle est aujourd’hui en 2004, la Hongrie n’aurait peut-être pas décidé de déposer sa candidature.

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Bien que les négociations d’adhésion aient été lancées par le gouvernement Horn lors de son arrivée au pouvoir en 1998, Viktor Orbán les a poursuivies avec le même enthousiasme que ses prédécesseurs. Après avoir négocié avec plusieurs gouvernements, la Hongrie a rejoint l’Union européenne le 1er mai 2004. Quatre mois avant la démission du Premier ministre socialiste Péter Medgyessy.