Tous dans le même bateau. C’est désormais le mot d’ordre à l’OGC Nice. L’heure n’est plus aux reproches ou aux quêtes de culpabilité. Si le club veut sortir de la crise, il faut faire front ensemble. De la direction aux joueurs, en passant par le staff technique et un coach qui a rabâché son refus de quitter le navire de lui-même, et pas seulement pour une question d’argent. « Si je démissionnais, c’est que je considérerais que je suis le seul et unique responsable. Je n’enlève pas ma responsabilité, c’est pour ça que je l’ai proposé (d’être un fusible pour ses dirigeants ndlr). Mais je ne vais pas démissionner parce que je pense qu’on est tous responsables de la situation. »
« Les joueurs sont concernés »
Le président Fabrice Bocquet a fait un discours du même acabit la veille dans nos colonnes, assurant que l’actionnaire était aligné avec la décision de maintenir Franck Haise à la tête de l’équipe, malgré le silence persistant et même pesant d’Ineos.
Et puisque les premiers concernés par la crise de résultats (5 défaites consécutives) sont sur le terrain, l’initiative a été laissée aux joueurs pour faire leur autocritique après l’ultime contre-performance à Porto. « On leur a laissé les images après le match pour qu’ils voient les choses, qu’ils en discutent entre eux, a dévoilé leur entraîneur en conférence de presse. On va en parler ensemble ensuite pour obtenir leur analyse, voir si elle est au même niveau que la nôtre et ce qu’on peut changer. »
Si ce n’est pas dans l’attitude et l’investissement que Franck Haise en attend plus à Lorient – « Je les sens concernés, ça c’est sûr. Je sais que l’envie, ils l’ont. Ils sont affectés, il n’y a pas de doute. C’est d’abord dur pour eux. On peut les critiquer, être plus exigeants mais je sais qu’ils sont touchés » – c’est dans tout ce qu’ils ont déjà fait de bien contre l’OM, dans les récupérations hautes, et Porto, dans la création d’occasions. Le Gym a désormais le regard rivé davantage vers le bas du classement actuellement, l’efficacité dans les deux surfaces lui permettra de sortir la tête de l’eau en ramenant un résultat positif de la Bretagne. « On n’a certainement pas le niveau pour être top 3 ou top 5, j’en conviens, mais on l’a pour faire des choses, assure Haise. On touche à nos limites à tous. Pour qu’un joueur donne tout, il faut avoir la confiance. Quand elle est entamée, vous savez que le niveau d’un joueur est très différent. Donc il faut passer par l’organisation, le cadre, parfois les discours, pour que la confiance qu’il reste remonte. »
Un point sur lequel tout le peuple niçois s’accorde.